Yvonand aura un vrai choix à faire en 2010
16 décembre 2009Yann Rod, socialiste, ou Pascal Rebeaud, UDC? Voici le choix que les citoyens d’Yvonand auront à faire au début de l’année pour combler le vide laissé par le radical Bernard Michoud à la Municipalité! La bataille s’annonce serrée.
La région nord-vaudoise manquerait de personnalités et de combats politiques, s’endormant dans une routine de laquelle émergeraient quelques coups d’éclat bien trop rares, et privilégiant le consensus mou? Faux, mille fois faux, et Yvonand prouve le contraire! Après la démission surprise d’un syndic apprécié de tous et, osons le mot, consensuel dans le bon sens du terme, deux profils bien distincts s’affronteront en effet au début de l’année pour conquérir le siège laissé vide par Bernard Michoud. La répartition est pour l’heure on ne peut plus claire à la Municipalité d’Yvonand: deux socialistes, trois radicaux et deux UDC. Les radicaux n’ayant pas trouvé, parmi leurs candidats potentiels, celui apte à remporter cette élection complémentaire, le champ était libre pour les deux autres formations politiques représentées à la Municipalité.
Qui aura la majorité? Les socialistes, emmenés par Yann Rod, ou le groupe UDC et son poulain Pascal Rebeaud? Les deux candidats sont en tous les cas de vraies personnalités du monde politique nord-vaudois et les citoyens d’Yvonand auront un vrai choix à faire. Âgé de 35 ans, Yann Rod se relance dans la course à la Municipalité après sa lutte épique avec Guy-Daniel Beney (un UDC, déjà!) à l’été 2008 et exclut d’ores et déjà de remplacer Bernard Michoud en tant que syndic: «Je ne suis pas intéressé par la syndicature, c’est clair et net. Je suis motivé pour mettre mon énergie et mes compétences au service de ma commune, mais en tant que municipal, clairement. Si l’on se place du point de vue de l’arithmétique, notre groupe est le plus représenté au Conseil communal et nous avons donc une légitimité à briguer ce troisième poste.» Pascal Rebeaud, 44 ans, ne voit bien évidemment pas les choses sous cet angle: «Nous avons 12 sièges, contre 19 au PS, c’est un fait, mais nous parlons d’élections ayant eu lieu en 2006! L’UDC d’Yvonand a progressé, j’en suis convaincu, et nous parlons d’une élection municipale, où la personnalité des candidats joue un rôle important. L’appartenance a un parti a un rôle, mais peut-être moins marqué. Si je pense à la syndicature? Nous n’en avons pas parlé en groupe et il sera bien assez tôt pour en parler le 10 au soir, si toutefois il y aura un vainqueur après le premier tour, ce que j’espère vivement.»
D’un côté comme de l’autre, on se refuse ainsi à évoquer la syndicature, préférant se concentrer sur un duel qui s’annonce passionnant et riche en idées et en débats. Un choix de personnalités, un choix politique et peut-être, un petit peu, un choix de société. La Municipalité aura trois représentants socialistes ou trois représentants UDC au début de 2010.