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Une nouvelle soirée mouvementée

4 août 2017 | Edition N°2051

Yvonand – Les opérations de recherche du ou des deux auteurs du braquage du bureau de poste le matin-même ont pris un air de rodéo dans les rues du village, mercredi soir.

La Police cantonale a contrôlé de manière systématique les véhicules qui roulaient d’Yvonand en direction d’Yverdon-les-Bains. ©Carole Alkabes

La Police cantonale a contrôlé de manière systématique les véhicules qui roulaient d’Yvonand en direction d’Yverdon-les-Bains.

Des voitures de police banalisées, feu bleu posé derrière le pare-brise, fonçant à travers le village d’Yvonand. C’est à ce tableau que quelques badauds ont pu assister, mercredi soir entre 21h et 22h. Renseignements pris auprès de la Police cantonale, il s’agissait bien de patrouilles qui avaient été envoyées à nouveau vers Yvonand, dans le cadre des opérations de recherche liées au braquage de l’office de poste, perpétré le matin même vers 8h.

Par ailleurs, toutes les voitures qui circulaient depuis Yvonand, en direction d’Yverdon-les-Bains, ont été systématiquement arrêtées peu avant le giratoire de Clendy. Les policiers y contrôlaient, notamment, les coffres.

 

Patrouilles et chiens

 

Hier matin encore, des témoins ont vu des représentants des forces de l’ordre patrouiller dans le secteur qui accueille généralement le marché. Ces pandores étaient accompagnés par des chiens. Il est ainsi avéré que les recherches se poursuivaient bien.

 

«Besoins de l’enquête»

 

Pour ce qui est de la traque du ou des malfaiteurs, la Police cantonale ne désire pour l’instant pas entrer dans les détails. «Nous devons laisser un peu de marge de manœuvre à nos enquêteurs et à nos procureurs, détaille Arnold Poot, le porte-parole désigné. Ainsi, et uniquement pour les besoins de l’enquête, nous ne communiquons que le strict minimum.»

Le préposé à la communication de la Police cantonale a toutefois détaillé que les forces de l’ordre étaient encore dans une phase de recherche active d’éléments «qui nous mettraient sur la piste du ou des auteurs du braquage de l’office de poste d’Yvonand.» L’affaire reste évidemment une des priorités actuelles. A suivre, donc.

 

Gérer le traumatisme psychologique

 

Comment est-ce que les victimes d’un braquage peuvent se remettre d’un tel choc ? Se voir mis en joue, et maintenu à terre, comme l’un des employé de La Poste à Yvonand mercredi matin, influe forcément sur des mécanismes psychologiques. «Nous avons une équipe dédiée qui gère ces cas, détaille Oliver Flüeler, porte-parole de La Poste. Parfois, certaines victimes veulent retourner au travail le plus vite possible, d’autres ne peuvent plus travailler dans un tel environnement. Pour d’autres, le choc émotionnel ne se fait sentir que quelques jours ou quelques semaines après l’incident. Chacun est écouté et a la possibilité de gérer le traumatisme psychologique à sa manière.»

 

La vie quotidienne a repris son rythme, tout doucement
Yvonand – Après le braquage de l’office de poste

 

Hier matin, le bureau de poste d’Yvonand était à nouveau ouvert selon les horaires habituels. ©JPW

Hier matin, le bureau de poste d’Yvonand était à nouveau ouvert selon les horaires habituels.

Le braquage perpétré mercredi matin (lire La Région du jeudi 3 août) avait logiquement choqué employés et habitants d’Yvonand. Hier, un peu plus de 24 heures après l’incident, presque plus rien ne permettait d’imaginer qu’une telle situation avait pu déranger la quiétude du village, ou du Centre des Vergers.

Fermé hier durant la journée, l’office de poste lui-même était à nouveau ouvert. La petite dizaine de clients présents en matinée se doutait-elle de ce qui s’était joué dans ces locaux il y a un peu plus d’un jour ? On peine à y croire, tant l’ambiance était décontractée dans les deux files d’attente.

Bien sûr, les conversations sur les terrasses et dans les cafés tournaient encore, un peu, autour du braquage. Le sujet ne monopolisait toutefois plus le temps de parole des amateurs de café-croissant du Tea-Room d’Eric Vuissoz.

Dans une chaleur estivale bien installée sur le Nord vaudois, le ballet des vacanciers venus des camping environnants pour faire leurs courses, et des retraités s’étant déplacés pour prendre un café matinal, donnait une touche de normalité à l’endroit. Loin de la violence de l’acte commis mercredi matin.

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Jean-Philippe Pressl-Wenger