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Planning tenu sur la route de contournement
Yverdon, 30 janvier 2019. Route de contournement, Pierre-André Burkhard et Sandro Rosselet. © Michel Duperrex

Planning tenu sur la route de contournement

31 janvier 2019
Edition N°2426

Yverdon-les-Bains  –  Le chantier du secteur sud de l’Axe principal d’agglomération avance à grands pas. Des travaux nocturnes sur trois week-ends permettront de préparer la construction d’un pont.

Sandro Rosselet, directeur du Service des travaux et de l’environnement, surveille de près l’avancement de ce chantier. «Nous essayons d’aller vite et juste», dit-il. © Michel Duperrex

Attention, bottes obligatoires pour accéder au chantier de l’Axe principal d’agglomération.Car c’est dans l’eau, la boue et la tourbe que les ouvriers œuvrent quotidiennement sur le secteur sud de ce que l’on appelle communément la route de contournement, qui démarre à Y-Parc, file en direction du chemin des Roseyres, avant de rejoindre le Centre sportif des Isles. A ce jour, non seulement le budget d’environ 32 millions de francs est tenu, mais le planning du chantier également.

Le week-end dernier, les premiers travaux préparatoires de nuit sur les voies CFF ont pu se dérouler sans encombre. Il s’agissait de créer des gardes ballast et de préparer le démontage des voies grâce à la mise en place de palplanches. Au préalable, des cages d’armatures bétonnées descendant jusqu’à 22 mètres de profondeur ont été introduites dans le terrain, pour donner de la rigidité au futur ouvrage. Actuellement, les voies sont surveillées en continu par des appareils ad hoc, afin de s’assurer qu’aucun dévers ou tassement de terrain n’a lieu, car il n’est pas question d’interférer sur la ligne ferroviaire du pied du Jura. Les CFF, qui travaillent sous mandat de la Ville et lui facturent ses services, assumeront la pose du pont provisoire au printemps. Celui-ci restera en service jusqu’à mi-octobre.

Travaux de nuit

Sandro Rosselet, directeur du Service des travaux et de l’environnement de la ville d’Yverdon-les-Bains, espère que les conditions de travail seront les mêmes ce week-end et le suivant. «Ce sont les CFF qui décident in fine si ces opérations peuvent se dérouler ou pas, notamment en fonction de la météo. Ces travaux doivent être effectués en dehors des heures de circulation des trains puisqu’il faudra enlever les voies puis les remettre sur le pont qui aura été créé avant que le trafic ne puisse reprendre. Nous savons pertinemment que ceci provoque des nuisances pour les riverains, mais nous ne pouvons pas effectuer ces tâches à d’autres moments.» Deux voies pour les voitures, une pour les cyclistes et une pour les piétons seront ensuite réalisées au-dessous de ce pont.

Actuellement, des ouvriers creusent ce qui sera la future route. De chaque côté de celle-ci, des murs en béton retiennent la terre. Pour éviter qu’ils ne s’affaissent en raison de la pression du terrain, des sortes de tuyaux renforcés (appelés buttons) sont placés en travers des deux parois. Côté finances, les quelques mauvaises surprises n’ont pas créé de surcoût par rapport au crédit d’investissement. Celles-ci étaient liées à la qualité du terrain et à l’eau, omniprésente dans le sol, mais les ouvriers ont su et pu s’adapter.

Le chantier, qui a démarré en avril 2018, devrait être achevé à l’automne 2020 pour ce qui concerne uniquement le sud du tronçon. Celui du centre, puis celui de l’ouest, subissent actuellement un examen préalable. La mise à l’enquête devrait suivre, idéalement d’ici à l’automne prochain.

Comme le relève Sandro Rosselet: «Il s’agit d’ouvrages très complexes. A chaque phase sa difficulté! Nous essayons d’aller le plus vite et le plus juste possible.»

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Un projet qui a failli être abandonné

«Stop aux bouchons»

En 2012, la Municipalité avait décidé de ne rien décider au sujet de ce serpent de mer. Les citoyens avaient donc lancé l’initiative «Stop aux bouchons» pour débloquer un projet de route de contournement. L’objet avait été largement plébiscité lors d’un vote populaire. Une fois cette initiative acceptée, le Conseil communal avait validé, le 7 novembre 2013, un crédit d’étude de 1,7 million de francs. Parallèlement, un crédit d’investissement de près de 6 millions avait été accordé le
3 octobre 2013 pour les travaux d’aménagement. La mise à l’enquête pour le secteur sud s’était déroulée du 30 janvier au 28 février 2016. Dans la foulée, un accord de principe pour le passage sous le viaduc avait été délivré par l’Office fédéral des routes. Le crédit d’investissement de 32, 24 millions de francs avait, quant à lui, été accepté en septembre 2016.