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Allan Eleouet continue de tracer sa route

24 janvier 2020 | Edition N°2669

Prêté par Yverdon Sport au Stade-Lausanne-Ouchy depuis l’été passé, l’Yverdonnois tente de faire sa place en Challenge League.

Petite devinette: quel joueur nord-vaudois de 25 ans, qui jouait encore pour la «deux» de Bavois lors de la saison 2012-2013, évolue depuis six mois en Challenge League pour le FC Stade-Lausanne-Ouchy? L’Yverdonnois Allan Eleouet, bien sûr.

À l’époque, il y a un peu plus de sept ans, le jeune footballeur venait d’achever un exercice intéressant avec les A inter du Mouvement juniors d’Orbe et région et avait logiquement rejoint la deuxième équipe de Bavois, qui militait en 2e ligue. Depuis, le jeune homme a parcouru bien du chemin. Propulsé en 1re ligue avec la «une» du FCB, il a vite tapé dans l’œil de son club de cœur, Yverdon Sport, qu’il a rejoint en 2015. S’en est suivie une montée en Promotion League deux ans plus tard, à laquelle il a pris une part prépondérante. «Sans doute le plus beau moment de ma carrière», assure l’intéressé. Véritable poison pour n’importe quelle défense adverse, il a ensuite enchaîné deux saisons de bonne facture au troisième échelon national, souvent décisif sur son couloir.

C’est pourquoi une proposition du SLO est parvenue sur la table des dirigeants yverdonnois. «Le prêt entre Yverdon Sport, avec qui je suis encore sous contrat, et le Stade-Lausanne-Ouchy s’est révélé être l’option la plus intéressante pour toutes les parties. Le club lausannois n’avait pas besoin de payer une somme de transfert et YS me gardait à sa disposition tout en me laissant tenter ma chance plus haut», explique Allan Eleouet.

Patience et persévérance

Depuis le mois d’août, l’ailier découvre ainsi une catégorie où rien n’est acquis, comme  pratiquement l’ensemble de ses coéquipiers: «Près de 75% de l’effectif goûte à la Challenge League pour la première fois. J’ai dû gagner la confiance du coach et les deux premiers mois n’ont pas été faciles. En y repensant, c’est une période qui m’a beaucoup servie, durant laquelle j’ai dû apprendre à prendre sur moi, à gérer la frustration de ne pas jouer.»

Puis est arrivé le 14 septembre et un 16e de finale de Coupe de Suisse. Malmené par Kriens, l’équipe d’Andrea Binotto a utilisé sa dernière cartouche pour faire tourner la rencontre en sa faveur. Entré à la 84e, Allan Eleouet a marqué deux buts en l’espace de cinq minutes et a qualifié le club de Vidy. «Cette rencontre a été le déclic. Entre mi-septembre et fin novembre, j’ai disputé cinq matches comme titulaire.»

De retour de blessure pour la reprise

Mais voilà que, comme si le destin n’allait rien donner au n° 29, celui-ci s’est blessé au meilleur de sa forme. Un ménisque meurtri l’a obligé à s’arrêter peu avant la pause hivernale et à passer sur le billard. «J’ai recommencé à courir et à me préparer physiquement avec un coach du club depuis le début de l’année. Même si j’ai du retard dans la préparation sur mes coéquipiers, je compte bien repartir là où je me suis arrêté», avertit celui qui a aussi porté le maillot de Champagne en juniors.

À l’heure de la reprise (demain pour le SLO, à Colovray contre Aarau), Allan Eleouet ne sait pas encore de quoi sera fait son avenir au terme de l’exercice en cours. Parti de 2e ligue, le jeune homme a bien grandi. Stadiste pour ces six prochains mois au moins, il continue à tracer sa route.

Benoît Jeanmonod

Rédaction