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Antidote Festival en route vers le succès

20 octobre 2017
Edition N°2106

Yverdon-les-Bains – L’Association Fest’Y’Rives a réussi son pari avec la troisième édition de l’événement musical, qui s’est déroulée en août dernier à La Marive. Car, pour la première fois, la manifestation est devenue rentable.

Le groupe breton Soldat Louis (ici Michel Banuls) avait enflammé la scène de La Marive, dès le premier soir de l’Antidote Festival. ©Alkabes-a

Le groupe breton Soldat Louis (ici Michel Banuls) avait enflammé la scène de La Marive, dès le premier soir de l’Antidote Festival.

L’Association Fest’Y’Rives a trouvé la formule magique pour l’Antidote Festival, qui s’est déroulé en août dernier, à La Marive, à Yverdon-les-Bains (lire La Région Nord vaudois du 7 août dernier). Car, après avoir bien profité de la fête et du soleil, l’heure était au debriefing pour les programmateurs, ces dernières semaines. Et c’est sans cacher une certaine satisfaction que le comité organisateur a annoncé être dans les chiffres noirs, enregistrant un petit bénéfice de 1053 francs.

C’est certes moins que ce qui était budgeté (3800 francs), mais c’est une première pour l’événement musical, qui avait terminé dans le rouge les deux années précédentes. «Nous sommes vraiment très contents, car cette troisième édition était un petit peu le test. Soit ça passait, soit ça cassait», confie Fanny Dubrit, trésorière de Fest’Y’Rives.

 

Une formule qui marche

 

Pour rappel, les deux premières éditions de l’Antidote Festival se sont déroulées en plein air, au bord du lac. Un concept qui aurait pu être très sympa, s’il n’avait pas plu à chaque fois. Un triste coup du sort qui s’est ressenti dans les comptes de l’Association Fest’Y’Rives.

Alors, pour conjurer la malédiction et assurer un toit au-dessus de la tête des artistes et du public, les organisateurs ont décidé de se replier, pour la première fois l’été dernier, à La Marive. «C’était très important pour nous de garder l’aspect open air, donc nous avons développé des activités à l’extérieur en accueillant, par exemple, des foodtrucks, et en planifiant des animations pour les familles, précise Fanny Dubrit. Et je pense que nous avons trouvé le bon compromis.»

Et pour cause : plus de 3000 personnes se sont déplacées jusqu’à La Marive pour profiter de l’ambiance, quelque 1700 tickets de concert ont été vendus et la recette des boissons a presque triplé par rapport à ce qui était prévu, atteignant près de 35 000 francs (contre 13 700 francs pronostiqués). «C’était beaucoup mieux que d’habitude, témoigne la trésorière. Et, comme il a fait très chaud durant le festival, les buvettes ont bien fonctionné.»

Côté budget, pas de mauvaises surprises non plus, puisque celui-ci s’est avéré moins élevé que projeté, atteignant 129 027 francs. A noter que les deux invités d’honneur -Soldat Louis et Superbus- ont coûté moins cher que prévu. Et, grâce à cette économie, les organisateurs ont pu, notamment, rétribuer d’autres artistes locaux, tels que le trialiste de Ramdam, Jérôme Chapuis.

 

Quelques points à améliorer

 

En revanche, l’Association Fest’Y’Rives a peut-être vu quelques chiffres trop grands en établissant le budget de la manifestation. En effet, les dons des sponsors ont rapporté 62% de moins que planifié et le soutien des services publics, tels que la Ville d’Yverdon-les-Bains et le Canton, moins 58%. «Nous avions deux ans pour revoir tout le concept du festival et relancer la manifestation, et c’est vrai qu’on était un petit peu tard pour la recherche de fonds», explique la trésorière.

Mais ce ne sont pas les seules ombres au tableau : «Nous avons remarqué quelques éléments à améliorer, avoue Fanny Dubrit. Par exemple, il faudrait plus communiquer sur les animations extérieures et réfléchir à une autre stratégie pour mieux mettre en valeur les petits groupes qui jouaient avant et après les têtes d’affiche, car il n’y avait parfois pas beaucoup de public.»

 

Une quatrième édition ?

 

Malgré ces quelques détails organisationnels à adapter, la nouvelle organisation de l’Antidote s’est donc avérée payante. «Ce résultat positif nous donne un nouveau souffle pour continuer l’année prochaine, avec la même formule», dévoile Fanny Dubrit, en cultivant un certain mystère quant à la prochaine programmation qui est en cours de préparation.

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