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Une arrière-arrière-grand-mère ravie d’accueillir Alessia

18 juillet 2017 | Edition N°2040

Bonvillars – Une famille de cinq générations réunie autour d’une naissance

Marie Fivaz tient son arrière-arrière-petite-fille dans ses bras, entourée d’Adrien et Christelle Corthésy, les jeunes parents. ©Véronique Meusy

Marie Fivaz tient son arrière-arrière-petite-fille dans ses bras, entourée d’Adrien et Christelle Corthésy, les jeunes parents.

Marie Fivaz, née le 26 août 1926, est arrière-arrière-grand-maman. Elle est venue à Bonvillars pour apprendre le français, et y est restée. Elle a épousé Georges, habitant du village, en 1944. De leur union sont nés quatre enfants, dont Nelly Corthésy (1946), l’arrière- grand-maman. En 1965 naît Philippe, l’heureux grand-père. Quant à Adrien, le papa, il est né en 1986. Marie Fivaz a attendu le jour de la naissance avec impatience. Aujourd’hui, elle tient dans ses bras sa première arrière-arrière- petite-fille, Alessia, qui a deux semaines. La nouvelle venue marque, ainsi, la cinquième génération de la famille.

A Noël, quand Adrien et Christelle Corthésy ont annoncé la venue d’un bébé, Marie Fivaz a dit à son petit-fils Philippe : «Faut me servir un verre de plus !» Le bébé confortablement installé dans ses bras, elle lui confie : «On va t’encourager à faire tes premiers pas, puis on sera content de te voir courir. Et finalement, on te dira de rester tranquille ! Ah ! Si mes jambes allaient encore aussi bien que ma tête, ce serait parfait ; mais, là tu vois, je ne peux pas me lever sans difficultés ! Tu sais, j’ai souvent gardé ton papa…»

Une arrière-arrière-grand-maman, toute pimpante, qui reconnaît avoir beaucoup de chance d’avoir sa «Mère Thérésa» à elle (ndlr : Rita Corthésy, femme de son petit-fils) et des voisins très serviables. Marie Fivaz habite au deuxième étage de l’ancienne poste, qui n’a pas d’ascenseur, et regrette l’époque où le magasin du village était ouvert. Elle a une belle descendance, dont elle est très fière : quatre enfants, neuf petits-enfants, quinze arrière-petits-enfants et, depuis peu de temps, une arrière-arrière-petite-fille. «Je trouve qu’on devient trop vieux, on perd tous les gens qui sont autour de nous. On est en-dehors du circuit. Je pense qu’ils m’ont oubliée, là-haut. Maintenant que j’ai tenu Alessia dans mes bras, je peux partir !»

Au quotidien, Marie Fivaz prépare ses repas, a une mémoire infaillible, fait du crochet, des puzzles, des mots croisés et de la physiothérapie. «Oh ! Non, je n’ai pas été rendre visite à Alessia à la maternité, il y a des couloirs à n’en plus finir, des escaliers sans fin, j’ai attendu que les parents viennent me l’amener à la maison ! », conclut-elle.

Véronique Meusy