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Aux petits soins des animaux des aînés

10 janvier 2018 | Edition N°2160

Nord vaudois – La fondation Aide senior animaux soutient les personnes âgées contraintes de se séparer de leur compagnon à quatre pattes.

La Tapa-Sabllia Violaine Kellenberger, membre du staff de l’antenne nord-vaudoise de la fondation Aide senior animaux (ASA), contribue à soulager temporairement les aînés préoccupés par le sort de leur animal de compagnie. ©Michel Duperrex

La Tapa-Sabllia Violaine Kellenberger, membre du staff de l’antenne nord-vaudoise de la fondation Aide senior animaux (ASA), contribue à soulager temporairement les aînés préoccupés par le sort de leur animal de compagnie.

Pour les seniors, une hospitalisation ou un départ en EMS représente une étape souvent difficile à surmonter. D’autant plus lorsqu’ils sont propriétaires d’un animal de compagnie et qu’ils doivent s’en séparer temporairement ou définitivement. La fondation à but non lucratif Aide senior animaux (ASA), créée en 2012 à Nyon par deux médecins, un vétérinaire et leurs épouses, vient en aide à ces aînés en plaçant les chiens ou les chats provisoirement chez des bénévoles ou alors en les faisant adopter par des personnes de confiance. ASA s’occupe également de trouver des animaux de compagnie pour des seniors qui ont perdu le leur et qui souhaitent en reprendre un.

 

Antenne nord-vaudoise

 

Initialement ouvert uniquement au district de Nyon, le rayon d’action de la fondation s’est élargi et dispose d’antennes à Lausanne, Genève et, depuis 2017, également dans le Nord vaudois.

«Cette fondation existe pour éviter que les aînés ne se retrouvent dans des situations où ils sont obligés d’euthanasier leur animal», souligne Violaine Kellenberger, membre du staff de l’antenne nord-vaudoise.

Chaque section locale est constituée de bénévoles. Parmi eux, sept à huit personnes s’occupent de rencontrer les familles d’accueil ou d’adoption, se réunissent une à deux fois par mois pour discuter des cas en cours et coordonner les tâches. A ce comité d’action, dont fait partie la Tapa- Sabllia Violaine Kellenberger, s’ajoute le groupe de bénévoles qui se chargent d’accueillir, nourrir ou promener les animaux. «Lorsqu’une personne souhaite œuvrer pour la fondation, deux bénévoles la rencontrent pour s’assurer que c’est une quelqu’un de confiance», précise Violaine Kellenberger.

Née en souvenir de Jean-François Kurz, banquier privé, ancien président du BBC Nyon, du Lausanne- Sport et de la Swiss Football League, décédé en 2010, la fondation ne cesse de s’étendre, rendant ainsi un bel hommage à celui qui s’est aussi investi durant plusieurs années au sein de la Société de protection des animaux (SPA) de Nyon-La Côte. Mais, malgré son succès, la fondation a toujours besoin de personnes prêtes à aider.

 

Bénévoles bienvenus

 

Pour compléter le comité d’action dans le Nord vaudois, et aussi pour trouver plus de personnes disposées à rendre service, Violaine Kellenberger tient à souligner que de nouveaux bénévoles sont les bienvenus : «Il faut que ce soit des gens de la région, qu’ils aient du temps libre et un intérêt aussi bien pour le bien-être des personnes âgées que des animaux.»

D’après la Tapa-Sabllia, les jeunes retraités ont le profil idéal pour faire partie de cette fondation, qui bénéficie depuis lundi dernier d’une belle médiatisation grâce à l’émission de l’animateur de la RTS Jean-Marc Richard «Chacun pour tous», qui passe sur les ondes chaque jour à 9h29 et qui consacre quelques minutes à un projet social ou humanitaire.

Preuve de l’utilité de son engagement, la fondation s’est vue attribuer, en 2015, le premier prix du développement durable de la Ville de Nyon, d’une valeur de 6000 francs, pour son engagement en faveur du bien-être des seniors et des échanges intergénérationnels.

Informations : www.asajfk.ch.

 

Comment ça marche ?

 

Tout commence généralement par le coup de téléphone d’une personne qui ne sait que faire de son animal de compagnie ou de celui d’une personne âgée de son entourage.

Pour les chiens, une liste de familles d’accueil, connues par les différents membres de la fondation, est à disposition.

Si l’animal ne peut retourner chez lui en raison du décès de son maître ou de son placement en établissement, il est donné en adoption, toujours après une vérification soigneuse et un suivi de l’animal et en accord avec l’ancien propriétaire. Avant d’être adopté, l’animal est vu par un vétérinaire, soigné, toiletté, etc. L’important étant de trouver la personne appropriée pour l’adoption.

Pour les chats, qui n’acceptent souvent pas cette situation et leur nouvel habitat, il est difficile de les placer temporairement, car il existe un grand risque de fuite. L’adoption est donc préférable.

L’assistance de la fondation Aide senior animaux (ASA) est un service gratuit.

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Gianluca Agosta