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«Avatar 2 fonctionne partout»

5 janvier 2023

Le blockbuster américain Avatar 2 bat des records d’audience, dans une période cinématographique compliquée.

«C’est un film de très grande qualité, visuellement il est époustouflant», assure Chahnaz Sibaï, exploitante du Cinéma Bel-Air à Yverdon, ravie du résultat d’Avatar 2 en salle. «Ce serait mentir de dire que l’on n’est pas tous contents d’Avatar, c’est merveilleux qu’un film marche comme ça, c’est le plus attendu des dix dernières années.» Le premier opus de 2009 a convaincu le public de se rendre en salle pour le second, des années plus tard. «Les gens sont extrêmement friands de la 3D, j’ai rajouté des séances, alors qu’elle s’était essoufflée! Cela prouve le côté visionnaire et avant-gardiste de James Cameron, qui a relancé la 3D, encore une fois avec le deuxième opus qui ne déroge pas à la règle.» Le hic? «Je suis contente d’avoir passé Noël avec Avatar, sinon cela aurait été catastrophique. C’est un peu le seul film qui fonctionne d’ailleurs, c’est triste pour le reste de l’économie. Et pour la diversité, puisqu’avec 3h12 de film, même s’il y a du monde en salle, il prend le temps de deux séances.

Si un large public attendait la sortie d’Avatar 2 dans les salles, ces dernières – hors multiplex – n’ont pas beaucoup de marge de manœuvre pour la diffusion du blockbuster de James Cameron.

Afin d’obtenir le film dans les premières semaines de sortie (à partir du 14 décembre), Disney a demandé aux exploitants des salles obscures trois semaines de diffusion minimum, soit environ vingt séances. Au Cinéma Royal à Sainte-Croix, Avatar 2 pourra donc être visionné uniquement cette semaine. «Vingt séances pleines avec un bassin de population tel qu’ici, ce n’est pas possible! Donc ce film n’a encore rien changé pour nous, contrairement aux salles qui font beaucoup de séances», explique Adeline Stern, exploitante du Cinéma Royal qui propose trois séances d’Avatar 2. «Mais nous avons bouclé l’année 2022 correctement, avec -21% par rapport à 2019 et sans blockbusters. Comme quoi, on arrive quand même à faire tourner la baraque uniquement avec du bon cinéma!»

Léa Perrin