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Camille Reber va sauter le pas de la relève aux concours adultes
Camille Reber, ici lors d’un concours à Yverdon, a pris la 2e place du classement annuel «Swiss Team Trophy» sur 120-125 cm grâce à quatre podiums acquis avec sa fidèle Baraka du Rozel. 

Camille Reber va sauter le pas de la relève aux concours adultes

19 novembre 2021

Après avoir décroché l’argent du Championnat romand junior l’an dernier, la cavalière de Corcelles-sur-Chavornay a terminé 2e du classement annuel «Swiss Team Trophy» sur 120-125 cm pour son ultime saison chez les M18. Rencontre avec une jeune amazone ambitieuse, qui garde toutefois la tête sur les épaules.

Au terme d’une semaine bien remplie dans sa vie d’étudiante au Gymnase d’Yverdon, Camille Reber nous reçoit au Centre équestre d’Yverdon (CEY), où elle est basée avec sa jument Baraka du Rozel. Actuellement en 3e année de maturité, la cavalière de Corcelles-sur-Chavornay jongle entre ses études et les entraînements avec sa jument de 10 ans. «Une fois ma matu terminée, j’ai pour projet de partir une année en Suisse alémanique pour apprendre la langue. Ensuite, je rêve de devenir vétérinaire. J’aimerais continuer à monter à cheval et faire un peu de compétition pour le plaisir, car je suis déjà comblée d’avoir atteint ce niveau.»

La passion de la jeune amazone pour l’animal est bien présente: «J’aime la relation avec le cheval, la compétition, et le fait que ce soit un sport qui se pratique non pas avec un objet que l’on entretient, mais avec un animal dont on doit prendre soin tous les jours.»

Avant d’entamer ses études universitaires, pour lesquelles l’allemand est un prérequis, les études vétérinaires se déroulant aux Universités de Berne et de Zurich, Camille Reber compte bien poursuivre sa progression sportive, en dehors du système de la relève dans lequel elle évolue depuis les poneys (M16).

«L’année prochaine, je devrais quitter la catégorie juniors (M18) pour rejoindre les M21. Pour l’instant, c’est trop tôt pour moi. Je vise donc les épreuves régionales, et tout particulièrement le Tour Romand R130-135, ainsi que le Championnat de Suisse R. Ensuite, on verra. J’aimerais bien essayer de faire quelques épreuves à 140 cm, mais seulement si cela se passe bien sur 130-135 cm.»

Depuis début 2020, Camille Reber a choisi pour entraîneur le cavalier national basé à La Mauguettaz Vincent Deller, dont elle admire la légèreté à cheval, comme celle d’un certain Steve Guerdat et des Suédois, médaillés d’or aux Jeux olympiques de Tokyo. «Vincent m’apporte beaucoup de calme et de sérénité en concours. Il m’a aussi aidée en montant quelques fois Baraka, qui a un sacré caractère. Je le remercie beaucoup pour son soutien, ainsi que mes parents, qui ont beaucoup sacrifié pour moi cette saison, et le CEY», confie la jeune cavalière de 18 ans.

Concernant l’exercice 2021, Camille Reber admet volontiers avoir eu des hauts et des bas, tout en se disant satisfaite de son bilan d’ensemble. «Cette année a été un peu plus difficile que la précédente, car nous nous sommes essayées à des parcours plus hauts. Toutefois, ce fut une belle saison! Je suis contente de notre classement annuel, car je suis une compétitrice, tout en restant à l’écoute et ouverte aux autres. Cette saison, je me sentais un peu vieille dans ma catégorie d’âge. Les cavaliers 1er et 2e du classement sont bien plus jeunes que moi.»

L’an prochain, Camille Reber se mesurera donc principalement aux meilleurs cavaliers du circuit R – regroupant en grande partie des amateurs éclairés et quelques pros dans des épreuves allant jusqu’à 135 cm –, en tentant de se montrer aussi brillante face aux adultes qu’au sein de la relève.

Elisa Oltra