La Commune doit décider de la future affectation de la zone tampon située entre la vieille ville et le nord de la localité. Deux visions s’affrontent.
Un poumon 100% vert au cœur de la localité ou une zone qui pourrait accueillir environ 10% d’habitations pour 90% de verdure? C’est, en substance, les deux visions qui s’affrontent à Grandson à propos de la future affectation du Coteau derrière-les-Remparts. Mercredi soir, le fossé s’est de nouveau fait sentir lors d’une présentation publique organisée par la Municipalité, à laquelle les membres de l’Association des amis du Coteau, qui veut préserver la zone de toute construction, s’étaient déplacés en nombre.
Une chose est acquise: le secteur doit faire l’objet d’un plan partiel d’affectation (PPA) qui dictera ses futurs contours. Reste à savoir ce qui sera autorisé ou non par ce PPA, et c’est là que le bât blesse. Alors que rien n’est encore acté, une esquisse urbanistique laisse entrevoir la possibilité de consacrer 1780 m2 de terrain à la construction de trois petites grappes d’immeubles, tout en laissant les 15 210 m2 alentours à la nature. Le secteur serait interdit à la circulation et les 150 habitants qui s’installeraient là utiliseraient un parking souterrain situé tout à l’est du secteur, qui servirait également de lieu de stationnement aux touristes.
Mais tout reste modulable: «La Municipalité aimerait pouvoir présenter un projet à la population, même s’il faut renoncer à une ou deux grappes», a plaidé le syndic François Payot, rappelant que le plan directeur communal prévoit «une légère densification dans ce secteur-là».
L’Association des amis du Coteau ne l’entend pas de cette oreille. Pour ses membres, il existe bien d’autres aménagements possibles «sans que l’on coule du béton dans cette zone verte», a martelé l’un d’eux, tandis que d’autres ont rappelé que cette ceinture végétale avait été prévue pour offrir un dégagement sur le château et qu’il fallait «préserver et soutenir l’attrait touristique de la cité». Tous disposent encore d’un peu moins de deux semaines pour faire valoir leurs arguments puisqu’une consultation publique court jusqu’au 3 octobre.