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« C’est une évolution musicale, mais aussi humaine »

22 décembre 2021

De la composition à l’interprétation, en passant par les clips, le jeune groupe pop-rock créé sa musique de toutes pièces et fait évoluer son style petit à petit. Son dernier single On my own en témoigne.

«On a commencé la musique très jeunes», lancent tout simplement Anthony Gasser et Lionel Varrin, une fois installés dans les canapés de leur local à Yverdon. Dans ce repère de musiciens, entre la batterie, les amplis, les câbles et les caissons isolants, cette introduction semble aller de soi, venant de ces deux hommes ambitieux dont le parcours a déjà pris une tournure plutôt prometteuse. Anthony Gasser, coiffé de longs cheveux bouclés en bataille, est la plume et la voix. Lionel Varrin, lui, fait glisser ses doigts sur le piano ou dans les réglages techniques. Ensemble, ils ont créé: Hypsign. A 22 ans, les deux Nord-Vaudois ont déjà signé avec le label Swiss Artists Productions et ont sorti leur dernier single il y a quelques semaines.

Mais cette histoire commence déjà sur les bancs de l’école. Alors que tous les enfants portent en eux un rêve, Anthony Gasser, de Baulmes, et Lionel Varrin, de Rances, décident de réaliser le leur. C’est alors qu’ils partent tous deux dans la musique et rejoignent un groupe de l’école qu’ils fréquentent.

«A ce moment-là, on n’était pas amis. Je crois même qu’on ne s’aimait pas! racontent en souriant les deux acolytes. C’est la musique qui nous a rapprochés.» Et c’est Lionel qui a fait le premier pas en créant un groupe de musique à Baulmes à l’âge de 15 ans. «On avait besoin d’un guitariste, donc j’ai demandé à Anthony. C’est là qu’on a vraiment pu commencer notre apprentissage dans le milieu», explique celui qui a également une formation d’ingénieur du son.

De fil en aiguille, le duo évolue, se sépare du batteur pour finalement arriver à un moment crucial de son parcours: «On s’est demandé comment on voulait évoluer. Et tout les deux on voulait devenir professionnels.»

C’est alors qu’est né Hypsign, un groupe s’inspirant des influences de Machine Gun Kelly ou encore Twenty One Pilots dans un style plutôt pop aux ascendances rock ou encore hip-hop. Mais la patte des deux Nord-Vaudois se ressent surtout dans la sincérité des paroles, bercées par une sonorité singulière. Et cette identité, même si elle continue à se construire, vient surtout d’une évolution permanente. «Le premier single, Maze Game, sorti en février, a suivi la même évolution que nous. Au début il était très rock et finalement on l’a popisé!» explique Lionel Varrin. Puis le deuxième morceau traduit un progrès important du duo. «On a commencé à écrire des paroles plus personnelles, plus sincères. C’est une évolution musicale, mais aussi humaine», témoigne Anthony Gasser qui compose les morceaux. «Il écrit au moins 50 morceaux par jour!» ironise Lionel Varrin, admiratif. «C’est Anthony qui chante, donc je trouve important que ce soit lui qui écrive, il incarne plus le texte.» Mais ce talent n’était pas inné pour Anthony Gasser, qui s’est vraiment découvert une passion pour l’écriture à la sortie de Maze Game. «J’ai eu un déclic, je me suis ouvert. C’est vraiment un apprentissage, au début j’étais mauvais! C’est difficile également de montrer ses vulnérabilités à travers des paroles», témoigne le Baulméran qui chante exclusivement en anglais, une langue qui lui vient de ses influences musicales.

Bien sûr, le groupe a encore beaucoup de chemin à parcourir dans un milieu qui n’est pas toujours évident. Mais pas une once de crainte ou de doute ne semble ébranler le duo. «Depuis qu’on a commencé à faire ça, je suis fier de notre travail, assure humblement le pianiste. Maintenant, on sent que les gens apprécient vraiment notre musique, ce n’est pas pour nous faire plaisir, c’est sincère et c’est très agréable.»

Avec un single et un EP qui viennent de sortir et prochainement un album, ainsi que des clips vidéo en parallèle (une autre passion découverte en route), le duo ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «Notre rêve serait de vivre de la musique et de faire des tournées internationales. Ça c’est le rêve envisageable. Le rêve extrême serait d’être à la hauteur de nos influences et de faire un énorme show!» se projettent déjà les jeunes talents, prêts à se remettre rigoureusement au travail.

 

Pour les suivre

 

Page Facebook: @Hypsign
Page Instagram: hypsign
Site: www.saprod.ch/fr/hypsign/
Pour les écouter: disponible sur Spotify, Youtube et toutes les plateformes de streaming.

Pourquoi Hypsign?

 

«On a bien galéré pour le trouver ce nom, assure Lionel Varrin en souriant. On voulait un nom de groupe qui puisse nous définir, aller aussi dans un visuel et un logo et surtout qu’on puisse nous trouver directement avec ce nom, qu’il ne soit pas trop connu ou utilisé.»

C’est donc début 2020 que les deux acolytes ont dû se trouver une identité musicale et visuelle. Et comment ont-ils eu le déclic ? «On a trouvé le nom via un générateur de mots de passe!»

Un nouveau single et un EP!

 

On my own est le dernier single de Hypsign, sorti le 15 octobre dernier, avant la sortie de l’EP. Ce morceau mélancolique, mais rythmé aborde le thème de la solitude, qui sonne si bien en musique. «C’est très je, c’est du vécu», raconte Anthony Gasser qui a composé le morceau en puisant dans son expérience personnelle. «C’est une remémoration des moments de tristesse, de solitude, de soirs à conduire seul dans la nuit. Même si c’est triste, ce texte m’apaise et je suis sûr que d’autres personnes s’identifieront.» Leur premier EP Voices a vu le jour vendredi dernier.

 

Léa Perrin