«C’est une surprise d’être en position de relégable»

Football – Challenge League – La troisième saison du Vallorbier Jérémy Manière à Bienne ne se passe pas comme prévu. Il se confie, à la veille du choc des mal classés contre Le Mont.

A Sous-Ville, Mirko Salvi intervient devant Ibrahim Tall, sous les yeux de Mustafa Sejmenovic (à gauche) et Jérémy Manière.

«Que ce soit au football ou aux cartes, je n’aime vraiment pas perdre.» Malheureusement pour lui, Jérémy Manière a plusieurs fois appartenu à des équipes pas franchement à la fête. Il était de la partie quand Yverdon Sport a été relégué de Challenge League et, aujourd’hui, il évolue au sein d’un FC Bienne qui semble prendre le même chemin. Lanterne rouge du classement, son équipe accuse huit points de retard sur le FC Le Mont, neuvième, qu’elle reçoit, samedi, à la Gurzelen. Le point.

La Région: Jérémy, comment expliquez-vous le début de saison difficile du FC Bienne?

Jérémy Manière: La spirale négative a commencé bien avant, en décembre 2013 peut-être. Mais, alors, l’alarme n’a pas sonné car nous avions réalisé un premier tour excellent. Nous avons abordé la nouvelle saison avec de bonnes intentions, mais nous avons repris nos mauvaises habitudes: prendre des buts à la fin des matches, ne pas marquer… Ensuite, il y a eu le changement d’entraîneur. Et même si je pense que nous progressons, cela ne paie pas encore.

L’équipe est-elle moins forte que l’an dernier?

Intrinséquement, non, je dirais même qu’elle est meilleure. A la reprise, je me disais que nous avions une belle équipe de Challenge League. C’est une surprise d’être en position de relégable.

L’ambiance s’en ressent-elle?

C’est clair qu’au vu du travail fourni, c’est pesant de revenir chaque lundi sans avoir gagné. Mais compte tenu de notre situation, l’ambiance est bonne. Ce n’est clairement pas le problème.

Vous avez huit points de retard sur la barre…

A ce stade, cela ne sert à rien de regarder le classement, nous devons avancer, et voilà. Je suis quelqu’un d’ambitieux, mais, là, notre objectif est limpide: être neuvième en juin. C’est tout. Et nous avons les qualités pour y parvenir. Mais c’est clair qu’on regarde ce que fait Le Mont.

Comment abordez-vous le match de ce week-end?

Même si tout ne serait pas joué, nous ne pouvons pas perdre: ce serait un coup. Onze points à rattraper, ça commencerait à devenir chaud. A l’inverse, si l’on revient à cinq longueurs, les choses seraient ouvertes, car la saison est encore longue.

A titre personnel, comment vous sentez-vous?

Depuis que je suis à Bienne, j’ai toujours eu la confiance des entraîneurs. A 23 ans, je suis un de ceux qui totalisent le plus de matches joués en Challenge League et en Super League (onze apparitions en deux saisons à Thoune, ndlr), donc je m’affirme comme un leader, ce qui correspond à ma personnalité. Je suis assez content de mes performances. Je n’ai manqué que deux matches, suspendu pour un mauvais geste, suite à une provocation. Je dois faire attention à ne plus perdre d’énergie sur ce genre de choses.

Les Nord-Vaudois

En plus de Jérémy Manière, deux autres Nord-Vaudois jouent au FC Bienne. Prêté par le FC Bâle, le jeune gardien Mirko Salvi est titulaire depuis son arrivée, tandis que le défenseur Mustafa Sejmenovic a été absent, blessé, ces derniers temps. Il devrait reprendre prochainement.