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Comme si rien n’avait changé pour l’US Yverdon

16 septembre 2014

Handball – 1re ligue féminine – Dans le duel des néo-promues, les Vaudoises n’ont fait qu’une bouchée de Rotweiss Thoune II. Il faudra patienter pour un véritable test.

Hélène Christinat transperce la défense thounoise, ici Rahel Berger. L’USY n’a pas fait dans la dentelle.

Hélène Christinat transperce la défense thounoise, ici Rahel Berger. L’USY n’a pas fait dans la dentelle.

Cela faisait des années et des années que les handballeuses d’Yverdon-Crissier distribuaient des claques en 2e ligue. Et puis, enfin, la saison dernière, elles ont décroché la promotion tant convoitée. L’occasion de voir de quel bois se chauffent les équipes de 1re ligue. Dimanche, les Vaudoises accueillaient Rotweiss Thoune II pour la reprise. Score final ? 39-23. Un festival. Une gifle. Un score tel qu’elles en connaissaient tous les week-ends en 2e ligue. Comme si rien n’avait changé, en fait.

«On ne s’attendait pas forcément à ça, lâchait Hélène Christinat à l’heure de l’analyse. Mais en même temps, on savait qu’il s’agissait de l’autre équipe néo-promue. Aucun doute, les choses vont maintenant se compliquer.» L’entraîneur Zoltan Majeri ne fanfaronnait pas davantage. «Il est clair que Thoune II luttera contre la relégation. Mais, même s’il reste plein de détails à régler, c’est un bon début de saison.»

Treize longueurs d’avance

Entrées comme des furies dans la rencontre, faisant beaucoup de bruit sur et hors du terrain, les Thounoises ont ouvert la marque. Mais leur euphorie est très vite retombée : à la 10e minute de jeu, il y avait déjà 6-1 pour des locales que rien ne semblait pouvoir faire bouger. «On a, avant tout, fait un match très solide en défense», soulignait Hélène Christinat. Plus agressives, plus rapides et plus efficaces à l’heure de se projeter vers l’avant, les protégées de Zoltan Majeri ont, en fait, offert à leur public un récital de trente minutes. A la sirène, elles comptaient treize longueurs d’avance. Et le job paraissait fait.

Mais à la reprise, les Bernoises sont apparues requinquées, tandis que leurs hôtes commençaient à rater des choses : une passe par ici, un tir par là. A la clé, pour une équipe de Thoune emmenée par une Fabiola Hostettler soudain décisive, un joli partiel de 3-6. «Nous avons un peu cédé à la panique, reconnaît Hélène Christinat. Il y a deux semaines, lors d’un tournoi, nous menions de huit longueurs un match que nous avons fini par perdre.» De quoi nourrir quelques craintes de voir l’histoire se répéter.

Nadia Werro déterminante

Mais cette fois, la différence de niveau était trop flagrante. Yverdon- Crissier a fini par reprendre les choses en main. A ce titre, Nadia Werro a joué un rôle déterminant, inscrivant plusieurs buts, alors que son équipe ne jouait pas son meilleur handball. Une fois l’incendie éteint, une fois les velléités de retour des Alémaniques annihilées, les Vaudoises ont repris la démonstration là où elles l’avaient arrêtée. Donnant vraiment l’impression de s’amuser sur le terrain, elles ont enchaîné les buts comme à l’entraînement, face à une formation complètement dépassée. Au final, l’écart comptable entre les deux formations s’est même élargi en seconde période…

Les filles d’Yverdon-Crissier ont donc pleinement réussi leurs débuts à l’échelon supérieur, même si le méticuleux Zoltan Majeri ne parvenait pas à oublier le moment de doute qu’ont connu ses protégées en début de deuxième mi-temps. «Nous devons désormais travailler pour gagner en régularité, insistait-il. Nous rencontrerons, au prochain match, une équipe de Yellow Winterthour II qui, elle, jouera pour monter. On pourra se rendre compte des disparités de niveau dans ce championnat.»

 

Yverdon-Crissier – Rotweiss Thoune II 39-23 (22-9)

Yverdon : Fathi (Leuthold); Langellotti (2), Goumaz (6/1), Christinat (3), Ott (9/1), Acha-Orbéa (4); Ujhelyi (4); Boss (1), Leimer (2), Mathieu (1), Medlinger, Sauty (2/1), Werro (5/2). Entraîneur : Zoltan Majeri.

Thoune : Mischler ; Borko (1), Hutmacher (1), Häsler, Wenger (6), Gehrig (4/1); Graf (4); Balli, Gruber, Hostettler (4), Möri (1), Mühlemann (2), Studer. Entraîneur : Naim Zaskoku.

Notes : Léon-Michaud, 80 spectateurs. Arbitrage de MM. Debarge et Lorenzi. Pénalités : 3×2’ contre Yverdon ; 4×2’ contre Thoune.

Lionel Pittet