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Coucou, revoilà la question des horaires

16 février 2016 | Edition N°1682

Yverdon-les-Bains – A un peu plus de dix jours des élections communales, et alors qu’une consultation des commerçants est en cours, le syndicat Unia lance une pétition contre une prolongation des horaires d’ouverture des commerces le samedi.

Les horaires d’ouverture, ici ceux d’une enseigne de la place, changeront-ils bientôt, à Yverdon-les-Bains? © Michel Duperrex

Les horaires d’ouverture, ici ceux d’une enseigne de la place, changeront-ils bientôt, à Yverdon-les-Bains?

Yverdon-les-Bains, son lac, ses bains et… son éternel combat entre les autorités, la Société industrielle et commerciale et le syndicat Unia, au sujet des heures d’ouverture des commerces. Voilà ce que nous verrons peut-être un jour inscrit dans les ouvrages relatant les spécificités de la Cité thermale.

Un bras de fer qui, bien avant les prochaines célébrations de Noël, époque où il a pour habitude d’être d’actualité en marge de la question des ouvertures nocturnes de fin d’année, fait à nouveau parler de lui. En cause, la récente pétition lancée par des employées d’une grande chaîne et soutenue par le syndicat Unia, qui demande «à la Municipalité et au Conseil communal» de refuser l’extension des heures d’ouverture des commerces de la Cité thermale jusqu’à 18h les samedis. Un nouvel épisode dont la genèse remonte au mois de novembre dernier.

Consultation en cours

«Le syndicat Unia et nous avons été convoqués par la Municipalité, afin d’évoquer la possibilité d’une extension des horaires», explique Laurent Gabella, le président de la Société industrielle et commerciale (SIC) d’Yverdon, Grandson et environs. Un homme qui précise que, pour l’heure, une consultation est en cours auprès des membres de la SIC, afin que ces derniers puissent se prononcer sur cette option d’ouverture prolongée. Cette dernière doit être terminée pour fin février.

«Mais une chose est sûre, cette proposition ne sort pas de nulle part, elle correspond à une demande et à une nécessité, pour un certain nombre de commerçants, de maintenir les clients, mais aussi de l’animation et, donc, un lien social dans le centre-ville face à la concurrence des grandes zones commerciales que l’on trouve en périphérie, mais également en France voisine.» Rappelons, à titre d’exemple, que les commerces de la zone En Chamard, à la sortie de la ville, ouvrent du lundi au jeudi jusqu’à 19h, le vendredi jusqu’à 20h et le samedi jusqu’à 18h.

Pas une obligation

Des horaires qui ont de graves conséquences, notamment sur la vie sociale des employés, argumente le syndicat Unia. Quant à liberté individuelle, la possibilité d’extension des horaires n’étant en aucun cas une obligation, le syndicat n’y croit pas plus. «Face à son patron, l’employé n’osera pas dire non. Et je vois mal les grands commerces, demandeurs, refuser d’ouvrir plus tard s’ils en ont la possibilité», explique Dominique Fovanna du syndicat. Une syndicaliste qui, par ailleurs, se défend de toute manoeuvre politique quant à l’agenda de sortie de cette pétition. Soit à un peu plus de dix jours des prochaines élections.

Bref, on l’aura compris, entre les intérêts des employés des grandes surfaces et ceux des petits commerces, souvent tenus par des indépendants, ou encore la nécessité de préserver la qualité de vie de certains tout en ne laissant pas se vider le centre-ville, il y a fort à parier qu’entre ces parties aux antipodes, aucun accord ne sera trouvé d’ici… les prochaines nocturnes.

Raphaël Muriset