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De la boulangerie au temple de la cocotte
Grégory Wyss, à gauche, et Séverin Gerber devant une table d’hôte donnant sur la cuisine, avec vue sur la pâtisserie.

De la boulangerie au temple de la cocotte

10 mars 2020 | Edition N°2701

Plus que quelques jours avant la réouverture de l’Hôtel de Ville. A l’honneur: plats mijotés et écocompatibles.

Avis aux amateurs de cuisine qui prend son temps: dès le 19 mars prochain, le restaurant de l’Hôtel de Ville – La Grenette, anciennement – pourrait leur servir de stamm au centre-ville, aux côtés bien sûr des autres ténors de la place. Hier, la Ville a annoncé la réouverture prochaine de l’établissement, après une fermeture assez subite en juillet dernier. Pour succéder à Jacques Jannet et son associée Barbara Schmocker, c’est donc Séverin Gerber et Grégory Wyss qui prendront les commandes du restaurant relooké. Patrons de la boulangerie-chocolaterie voisine du même nom (qui travaillera en synergie avec l’Hôtel de Ville), le duo sera épaulé par une équipe aux pedigrees impressionnants: On y trouvera des gens passés comme eux par l’Hôtel de Ville de Crissier, mais aussi par le Grand Hôtel du Lac de Vevey, chez Robuchon ou encore Gordon Ramsay.

Malgré ces aspects très haut de gamme, c’est une cuisine honnête, saine et bourgeoise que l’établissement entend proposer, notamment en plat du jour. Bœuf bourguignon, pot-au-feu, par exemple, seront servis dans un restaurant dont l’identité visuelle a été largement chamboulée ces derniers temps. «Est-ce qu’on fera du gastro, du semi-gastro ou de la bistronomie? Je ne sais jamais que répondre. La bonne cuisine c’est la bonne cuisine. Voilà tout!», tranche Grégory Wyss, chocolatier de métier.

Pas de foie gras

Ces plats classiques seront accompagnés par une offre végétarienne étoffée. Et pour la petite histoire, pas question de venir chercher du foie gras en ces lieux puisque, pour des raisons éthiques, le restaurant n’en proposera pas.

Pour la Ville, qui a installé une nouvelle chambre froide au sous-sol depuis la fermeture de l’an dernier, l’enthousiasme est de mise: «L’équipe a changé des choses à ses frais, notamment au niveau du réaménagement de la salle, relève le syndic Jean-Daniel Carrard. Ils se sont donnés les moyens de bien faire les choses et on sait qu’ils ont déjà une clientèle affirmée à la boulangerie-chocolaterie.» Il salue le souci montré par les anciens tenanciers de remettre les clefs du restaurant à une équipe de qualité et annonce que la Muni sera parmi les tout premiers clients à tester les lieux.

Raphaël Pomey