Logo

Des poids lourds en difficulté au Creux

17 avril 2013

D’énormes trous dans le bitume rendent les manoeuvres des camions délicates sur le parking de la douane franco-suisse.

L’état calamiteux de la chaussée donne du fil à retordre aux camionneurs, obligés de slalomer pour se frayer un passage.

«C’est Beyrouth! Une collaboratrice de l’entreprise Pesa a explosé sa voiture dernièrement», relate Marilyne Javaux, déclarante en douane d’une agence bordant le parking du Creux. Apparus depuis plus d’un an, les trous auxquels elle fait allusion jalonnent l’asphalte, transformant cet espace de stationnement et de transit en véritable parcours du combattant pour les chauffeurs. «C’est dangereux, tant du point de vue de la conduite que pour le chargement», commente l’un d’eux. «Il faut boucher ces trous», déclare un de ses homologues.

Directeur de l’entreprise Gondrand International S.A., Giuseppe Fiorito est aux premières loges pour assister aux difficultés rencontrées par les poids lourds de passage sur le site du Creux. «Cela fait plusieurs mois que ça dure et l’hiver n’a rien arrangé. Je suis ici depuis presque 30 ans et je n’ai jamais vu le parking dans un tel état», indique-t-il, alors que la remorque d’un camion bascule dangereusement de côté au passage d’un impressionnant nid de poule.

Soucieux de respecter leur code de procédure respectif, les représentants de la douane française et de la douane suisse sont moins loquaces. L’inspecteur de douane Marc Moret accepte de s’exprimer au nom de cette dernière dans son bureau de Chavornay. «Le Creux est ce qu’on appelle un bureau de douane juxtaposé régi par des accords internationaux», déclare-t-il.

Demande bottée en touche

Situé à cheval sur la frontière franco-suisse, le parking réservé aux camions est régit par un document cosigné par la Confédération et le préfet de Franche-Comté en 2003, lequel attribue la responsabilité des travaux d’entretien à nos voisins. Préoccupée par l’agrandissement des trous -certains dépassent les trente centimètres de profondeur-, l’Administration fédérale des douanes a envoyé une lettre à la préfecture concernée en janvier dernier. La préfecture a répondu avoir transmis la demande au service concerné, à savoir la division d’exploitation pour la Direction interdépartmentale des routes Est. Force est de constater qu’à ce jour, les autorités compétentes françaises n’ont toujours rien entrepris pour remédier à cette situation.

Pour sa part, l’Office fédéral des routes (OFROU), sous la responsabilité duquel sont placées les plateformes douanières côté suisse, dit avoir planifié des travaux dans un avenir très proche (lire ci-dessous). Selon les différentes sources consultées, un simple remblayage des trous ne saurait être une solution durable au vu de la détérioration conséquente de cet endroit, qui accueille jusqu’à mille camions par jour.

 

Travaux en vue

Olivier Floc’hic, Responsable information et communication de la filiale d’Estavayer-le-Lac de l’OFROU, indique que les plus gros trous vont être bouchés dans les jours à venir. La planification d’un assainissement complet du parking nécessiterait de trouver un accord avec les autorités françaises, dont le répondant n’a pas pu être joint dans les délais.

Ludovic Pillonel

Les cyclistes peuvent à nouveau rouler le long de la rue des Remparts sans craindre de chuter

Yverdon bouche ses trous

Lors de la dernière séance du Conseil communal, le conseiller UDC Pascal Gafner interpellait la Municipalité, afin de lui faire part, par le biais d’une question, de son inquiétude face à la dangerosité que représente l’état actuel de certaines routes de la commune. Et ce, notamment, pour les deux roues. Une situation particulièrement dangereuse le long de la rue des Remparts et dans le giratoire situé au bout de cette dernière, du côté de la place Bel-Air (La Région Nord vaudois du 3.4.13). Une interrogation à laquelle le municipal chargée des travaux et de l’environnement, Marc-André Burkhard, avait, entre autre répondu, que les responsables de son service avaient déposé un rapport urgent sur cette problématique qui, depuis, a connu une évolution favorable, puisque, lundi après-midi, des travaux ont été entrepris, afin de boucher les cavités dans la chaussée et ainsi sécuriser la rue des Remparts.

«Des travaux qui n’ont pas pu être réalisés avant, en raison, notamment, des températures extérieures», explique Marc-André Burkhard. Ce que, à n’en point douter, doit regretter la cycliste qui, samedi, peu avant midi, a lourdement chuté sur le passage piétons de la rue des Remparts, situé juste avant le dit giratoire, à cause de l’état de la route. «Un accident qui, heureusement, n’a fait que des égratignures, cette femme ayant d’ailleurs refusé que l’on fasse appel à une ambulance», explique le lieutenant Cédric Perrin de la Police Nord vaudois. Un événement qui, selon le Service des travaux et de l’environnement, est «regrettable, mais n’a rien à voir dans la décision d’effectuer les travaux, planifiés bien avant, de remise en état de la rue».

 

Raphaël Muriset