Malgré les difficultés actuelles, certains restaurateurs cherchent toujours à innover. Deux chefs de la région remarqués par le Gault et Millau proposent un nouveau service: le repas à domicile.
«Si les clients ne peuvent plus venir à O’Vertige, alors c’est O’Vertige qui ira directement chez eux!» Romain Lécuyer, patron du restaurant situé à Montagny-près-Yverdon, résume parfaitement la nouvelle offre de son établissement: le repas à domicile.
Pour l’instant, le concept est un succès. «J’ai déjà une demi-douzaine de réservations, et j’ai effectué mon premier service mardi soir. Deux couples d’amis se sont fait plaisir, c’était super. D’ailleurs, deux clients n’étaient pas au courant de ma venue, donc ça a été une vraie surprise pour eux!»
Une manière pour l’entrepreneur de faire d’une pierre deux coups: «C’est vrai que ça va nous permettre de respirer un peu financièrement. Et c’est un moyen de proposer un autre service à la clientèle. Une façon d’être encore plus proche du client que d’habitude.» Concrètement, le chef d’O’Vertige, 13 sur 20 au Gault et Millau, propose son menu dégustation, composé d’un apéritif, de deux entrées, d’un plat et d’un dessert, avec un accord entre mets et vin. Le tout dans la vaisselle du restaurant. Même la nappe est amenée, pour un dépaysement garanti. Et pas besoin d’une cuisine de professionnel. «Il me faut juste un four, des plaques qui fonctionnent et une petite place au congélateur!», rassure Romain Lécuyer.
Le service, facturé 169 francs par personne est tout compris, l’équivalent du menu en restaurant. «Et avec les bons WelQome, cela revient à 135 francs, donc on encourage vraiment les clients à les prendre.»
Même idée au Petit Corbeau, à Chavornay, mais dans une version beaucoup plus libre du repas à domicile. «Je m’adapte vraiment à tous les souhaits des clients, explique Bryan Lauper, patron. ça peut aller de la simple livraison du plat avec quelques explications, au repas à thème, par exemple autour du whisky, voire même une journée complète, du marché à l’assiette.» Difficile du coup de chiffrer la prestation, qui dépendra de la demande du client.
«J’adore recevoir, donc c’est un vrai plaisir pour moi, détaille celui qui vend aussi des paniers régionaux pour soutenir les producteurs locaux. Et ça me permet de m’occuper puisque malheureusement, dans la situation actuelle, plus on travaille, moins on est aidé. Mais je ne suis pas du genre à rester toute la semaine sur mon canapé! Donc cette offre me permet de garder le moral et le sourire!»