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Des rumeurs de délocalisation

16 décembre 2015

Sainte-Croix – Après Bacab et Bucherer, Redel songerait à déplacer ses activités. Le syndic veut, cependant, rester optimiste.

Le syndic Franklin Thévenaz mis sur les atouts sainte-crix pour redresser la barre dès l’année prochaine. © Duperrex -a

Le syndic Franklin Thévenaz mis sur les atouts sainte-crix pour redresser la barre dès l’année prochaine.

L’information est tombée telle une bombe, lundi soir, à la fin d’une séance fleuve du Conseil communal sainte-crix. La société Redel S.A., qui fabrique des connecteurs depuis 1986 sur le Balcon du Jura, serait en passe de céder aux sirènes de la délocalisation, selon des bruits de couloir persistants. Le syndic Franklin Thévenaz a confirmé que des rumeurs de déménagement, vraisemblablement en Hongrie, circulaient, sans pouvoir en dire plus à ce stade. «Nous allons rencontrer l’entreprise, probablement la semaine prochaine», a-t-il indiqué. Contacté, Redel n’a pas été en mesure de se positionner sur ces spéculations, dans nos délais. Si, toutefois, ces velléités de prendre le large se vérifiaient, l’économie sainte-crix subirait un nouveau coup dur, après les départs du fabricant de câbles Bacab et de l’horloger lucernois Carl F. Bucherer.

Grosse perte

«Nous avons perdu environ septante emplois en 2015, c’est considérable, d’autant plus qu’ils n’ont pas pu être remplacés», déplore le syndic.

Le chef de l’Exécutif ne cède pas, pour autant, à la panique, signalant que l’ensemble de l’arc jurassien, où le domaine de l’horlogerie traverse une importante période de turbulences, est en proie à la morosité.

Atouts à faire valoir

Franklin Thévenaz compte sur des atouts tels que la qualité de vie, l’attractivité des prix, le réservoir de main-d’oeuvre, la faible circulation et, depuis peu, la cadence ferroviaire à la demi-heure à destination d’Yverdon-les- Bains, pour redresser la barre. «Cela sera la priorité de l’année 2016. Nous sommes performants dans la mécanique de précision avec, entre autres, le Centre professionnel du Nord vaudois (CPNV). Des artisans locaux travaillent, par ailleurs, à la candidature des savoir-faire de mécanique horlogère au patrimoine immatériel de l’UNESCO», rappelle-t-il.

Le permis de construire pour le deuxième bâtiment de la zone industrielle du Platon a, en outre, été délivré. «Il est destiné à accueillir des start-up. Nous avons déjà quelques pistes», déclare Franklin Thévenaz.

Ludovic Pillonel