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Eoljoux remporte le premier set

25 novembre 2015

Le Chenit – Le projet Eoljoux a remporté, lundi soir, le premier set et ravi le premier service de la seconde manche aux opposants. Mais la partie est loin d’être finie, puisque la balle de match reviendra aux électeurs de la Commune quand le Canton aura approuvé le plan partiel d’affectation (PPA).

Les votes de la soirée ont tous eu lieu à bulletin secret, sous l’oeil des caméras de Val TV. © Pierre Blanchard

Les votes de la soirée ont tous eu lieu à bulletin secret, sous l’oeil des caméras de Val TV.

«Ce fut un beau soir se réjouit Alain Bourqui», directeur de la Société électrique de la vallée de Joux (SEVJ), qui a suivi la séance sur Val TV. «La décision des électeurs sera irrévocable. A nous de convaincre», poursuit l’ancien député au Grand Conseil.

En début de soirée, quelque 150 opposants à l’implantation de sept éoliennes sur le site des Grand-Plats, près du col du Marchairuz se sont réunis devant l’Hôtel de Ville du Sentier. Ils ont dit leur désapprobation à l’aide de banderoles et accueilli sans bruit les conseillers communaux qui tenaient séance à 20h. A l’ordre du jour, un seul point: la modification du PPA «Eoljoux» aux Grand-Plats, avec le transfert de la route de la «Côte de la Bursine » au domaine public et l’autorisation à la Municipalité d’octroyer un droit de superficie en faveur de la future société Eoljoux S.A..

Le débat a été intense et respectueux des règles démocratiques, même quand Laurent Reymondin, municipal et président de la SEVJ a haussé le ton pour répliquer à une intervention d’un conseiller qui, en citant la Bible, voyait un manque d’éthique de la part des responsables du projet. Les discussions ont été alimentées par deux rapports. Le premier émanant de la majorité de la commission d’examen, favorable au préavis municipal. Un document présenté à deux voix par Danielle Maillefer et Jacques-André Rochat.

Le second, rédigé par Philippe Dufour, refusant le préavis municipal, essentiellement à cause de l’impact sur le paysage et la crainte d’effets néfastes des éoliennes sur la santé des habitants logés à proximité des installations.

Les votes des sept points du préavis se sont déroulés à bulletin secret. Des votations menées de main de maître par Carole Dubois, qui pour sa première séance de présidence, devait faire face à une tâche ardue. Au final, le Conseil s’est montré cohérent puisque les sept points soumis à son approbation ont tous obtenus une acceptation à plus de 70% des 61 bulletins rentrés. La séance s’est conclue sur un petit coup de théâtre, puisqu’au vu de l’importance de ce choix de société, Nicolas Guignard a demandé que le vote du Conseil soit soumis au référendum facultatif. Une faible majorité l’a suivi (33 «oui», 28 «non»). Un résultat qui coupe l’herbe sous les pieds des opposants qui ne pourront pas faire campagne en récoltant des signatures.