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Une femme accède au trône du CPNV

22 décembre 2017 | Edition N°2151

Nord vaudois – Oriane Cochand vient d’être nommée à la tête du Centre professionnel du Nord vaudois (CPNV) et succède, ainsi, à Michel Tatti. Son vœu pour 2018 : développer les compétences socio-émotionnelles de ses étudiants.

Oriane Cochand, c’est une main de fer dans un gant de velours. A l’écoute de ses collègues et élèves, elle se dit toutefois très exigeante. ©C. Md

Oriane Cochand, c’est une main de fer dans un gant de velours. A l’écoute de ses collègues et élèves, elle se dit toutefois très exigeante.

Le Conseil d’Etat a désigné, hier, Oriane Cochand au poste de directrice du Centre professionnel du Nord vaudois (CPNV), avec effet au 1er janvier. Actuellement directrice ad interim de l’établissement, elle y remplacera Michel Tatti nommé, en juillet dernier, collaborateur personnel de la conseillère d’Etat en charge du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture Cesla Amarelle (lire La Région Nord vaudois du 5 juillet). Cette annonce marque un tournant dans l’histoire du CPNV, car Oriane Cochand sera la première femme à diriger l’institution plus que centenaire.

Pourtant, cette promotion n’est pas une surprise pour l’Yverdonnoise : «Je ne suis pas venue au CPNV dans l’idée de devenir directrice, mais j’ai toujours été intéressée par le travail de Michel Tatti. Et, donc, on fonctionnait en binôme, confie-t-elle. Alors, quand il m’a proposé de reprendre la direction, une fois le choc de l’annonce de son départ passé, j’ai accepté, parce que c’était une évidence. Et la transition s’est faite très naturellement. J’ai eu la chance que tout le monde prenne sur soi durant cet interim.»

 

Des projets plein sa hotte

 

Premier défi à relever pour la nouvelle directrice : trouver un ou une adjoint-e. Et, s’agissant de l’avenir, elle a déjà de nombreuses idées. «Ce qui me tient à coeur, c’est de développer les compétences socio-émotionnelles des étudiants, car si on ne leur explique pas comment travailler en groupe, comment s’ouvrir au monde et s’intéresser aux autres, tôt ou tard, leur insertion professionnelle sera difficile, explique Oriane Cochand. Mais cela va demander des investissements.» Par ailleurs, cette mère de deux enfants souhaite améliorer les contacts avec les associations professionnelles de la région et les formations des adultes, lancées l’an dernier. Elle compte aussi poursuivre les lignes de Cesla Amarelle et, notamment, utiliser le numérique comme un outil pédagogique. «Bref, on a du boulot», conclut-elle, avec le sourire.

 

Née pour enseigner

 

Au départ, Oriane Cochand voyait son avenir sous les étoiles de Broadway. Elle est donc partie à New York pour réaliser son rêve : devenir danseuse. Elle est ensuite revenue en Suisse pour poursuivre ses études et, en parallèle, elle faisait des remplacements dans des écoles. «Cela a été un véritable coup de cœur pour ce métier», révèle celle qui, depuis, s’est investie corps et âme dans cette branche. Elle a donc enchaîné les formations, afin de décrocher des brevets d’enseignement, un bachelor en psychologie et éducation et un master en formation d’adultes. Et comme enseigner s’est révélé une véritable vocation, elle a même décidé de se spécialiser dans la formation d’enseignants.

Une fois ses diplômes en poche, Oriane Cochand a commencé à travailler, en 2002, en qualité de cheffe de file de français et professeure à l’Ecole secondaire d’Yverdon-les-Bains et de Sainte-Croix. Puis, elle a rejoint, en 2007, la Fondation Verdeil.

Elle a ensuite quitté la région en acceptant, notamment, un poste de formatrice à l’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle. C’est en janvier 2016 qu’elle a retrouvé «son» Nord vaudois, en devenant directrice adjointe au CPNV.

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Christelle Maillard