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«Je suis un bâtisseur de ponts»

11 décembre 2020

Dominique Alain Freymond passe de château en château. L’ancien chancelier reprendra la présidence de la Fondation de l’édifice de Grandson en 2021. L’expert en gouvernance devra gérer la grande mue qui attend le musée.

 

C’est l’arroseur arrosé ou plutôt, en terme médiéval, l’adoubeur adoubé! En effet, alors que Tristan Gratier, président de la Fondation du Château de Grandson, s’apprêtait à passer le témoin à son successeur Dominique Alain Freymond, la cérémonie s’est retournée contere lui. Ce dernier est arrivé au Châtelet avec une surprise de taille: une hallebarde personnalisée apportée par Bettina Stefanini en personne. La présidente de la SKKG – fondation propriétaire de l’édifice – a fait le trajet depuis Winterthour à cette occasion.

Néanmoins, cette lance n’avait pas pour but de l’élever au rang de chevalier, mais de le remercier pour les six années qu’il a consacrées au château de Grandson. Et c’est un homme grand sourire et rassuré qui a donc transmis le flambeau. «Je remets à Dominique Alain Freymond une belle institution rénovée dans son enveloppe et sa structure. Maintenant, il reste tout à faire à l’intérieur. C’est le plus beau et le plus difficile en même temps!», taquine-t-il. Mais l’ancien municipal de Corcelles-près-Concise est confiant car son successeur coche toutes les cases pour relever le défi du grand développement qui attend le musée d’ici 2025. «Il a les compétences, la carrure et, en plus, il a vécu vingt ans à Zurich, donc il va pouvoir retisser une relation forte avec les propriétaires alémaniques.»

En effet, le CV de Dominique Alain Freymond semble parfait pour reprendre la relève. Ancien chancelier vaudois, ex-vice-président de La Poste, expert en stratégie et gouvernance d’entreprise, il a tout pour plaire aux investisseurs. Et d’ailleurs, il vient d’entrer au conseil d’administration de la SKKG. Avec un pied dans chacune des fondations qui gèrent le château de Grandson, l’homme devrait aisément pouvoir rapprocher ces deux mondes.  «Je me vois vraiment comme un bâtisseur de ponts», assure-t-il, fier et ravi de reprendre ce poste à titre bénévole dès le 1er janvier.

Christelle Maillard