La localité est freinée dans la réalisation de ses projets
29 octobre 2015Orbe – Plombée par un déficit budgétaire estimé à plus de deux millions de francs pour 2016, la Municipalité prend des mesures.
L’année à venir va être plus calme que prévu en matière d’investissements du côté de la Cité urbigène. Cette décision a été prise par les autorités locales, au vu du déficit budgétaire de plus de deux millions de francs attendu pour 2016. Conséquence directe de la prudence annoncée? Le dépôt du préavis relatif à la rénovation du chemin de la Magnenette va être reporté, tout comme celui portant sur la réfection de la toiture du collège de Montchoisi.
D’autres préavis, déjà adoptés par le Conseil communal, vont être échelonnés jusqu’en 2018. «Il y a, par exemple, celui de la place du Marché. On ne devrait pas y voir de travaux en 2016», indique, ainsi, le syndic Claude Recordon, qui ne cache pas son ras-lebol face à une situation en vigueur «depuis de nombreuses années. De grandes décisions sont prises par la Confédération et le Canton pour améliorer les prestations en faveur de la collectivité. Je ne remets pas en cause cette démarche, mais le fait que leur mise en application soit à la charge des communes. Cela va à l’encontre du principe qui commande paie. Les communes se font refiler la patate chaude et se voient contraintes d’augmenter les impôts», commente-t-il.
Un autre de ses griefs concerne la communication tardive des factures de la part des différentes structures partenaires dans l’optique de la détermination du taux d’impôt communal. Pour la même raison, le budget est, par ailleurs, préparé à vue, au risque de réajuster, dans un second temps, la politique d’investissements, comme c’est le cas actuellement.
L’exercice d’équilibriste que constitue le bouclement du budget est aussi placé sous la contrainte du plafond d’endettement, «fixé à 86 millions de francs jusqu’à la fin de la présente législature et qui n’offre, malheureusement, que très peu de marge de manoeuvre».
Claude Recordon relève aussi la grande disparité en matière de capacité fiscale entre les communes de l’arc lémanique et de la région. «Il y a aussi à faire en ce qui concerne la péréquation», conclut-il, souhaitant que beaucoup de communes se trouvent dans la situation d’Orbe, dans l’espoir de faire bouger les choses.