Nord vaudois – Certains habitants de Champvent et Vuiteboeuf se sont plaints du bruit
Les tambours battants, la tournée des habitations, les pétards festifs. Le traditionnel défilé de début d’année des Jeunesses campagnardes anime certains villages de la région depuis de nombreuses années. Mais ce n’est pas pour autant que les habitants des communes ne s’en plaignent pas.
A Champvent, le 2 janvier dernier, aux alentours de midi, la fête a été interrompue par la police, alors qu’une quinzaine de jeunes déambulaient dans les rues. «Tous les dix ans en moyenne, il y a des personnes qui râlent, mais surtout cette année, déplore Julien Urfer, président de la société de Jeunesse de la commune. Probablement des nouveaux habitants qui ne connaissent pas les coutumes locales et qui ont eu peur du bruit des pétards», continue-t-il.
La police a sommé les jeunes d’arrêter les festivités. «L’année prochaine, nous diminueront les pétards car nous ne voulons déranger personne. Mais nous continuerons de sonner aux maisons et de trinquer avec les villageois», précise Julien Urfer.
«Dégagez»
Même son de cloche à Vuiteboeuf, plus précisément dans le hameau de Peney, où la Jeunesse n’a pas été accueillie à bras ouvert. Alors que dix noceurs défilaient dans le village munis de leurs tambours, certains habitants sont sortis dans la rue. «Ils nous ont dit de dégager, explique Nicolas Karlen, leur président. Ce sont les habitants des nouveaux immeubles construits au printemps dernier, alors ils ne devaient pas être au courant de cette pratique. Heureusement, ils n’ont pas appelé la police», continue-t-il.
La Jeunesse de Vuiteboeuf avait déjà été malmenée en 2015. «On nous avait jeté un seau d’eau et certains habitants avaient contacté les forces de l’ordre», se rappelle Nicolas Karlen.
Nouveaux habitants
Pour Gaëtan Vuillermet, le président du Giron du Nord de la Fédération vaudoise de la Jeunesse campagnarde, ces événements ne sont pas étonnants. «Il y a de plus en plus de citadins qui s’installent à la campagne et qui ne supportent pas nos traditions». Malgré tout, ces aléas ne démotivent pas les troupes, qui continueront de fêter gaiement la nouvelle année. Selon Gaëtan Vuillermet, «c’est aux nouvelles populations de s’adapter, et non pas aux villageois de changer leurs habitudes. »