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Le grand saut

31 juillet 2024
Edition N°3758

Notre stagiaire Chloé Warpelin a découvert la chute libre, la semaine dernière à Yverdon. Elle raconte sa folle expérience à la première personne.

Textes: Chloé Warpelin | Photos: Michel Duperrex

Après avoir reçu un coup de fil de Roxane le matin même, j’étais loin de m’imaginer que c’est elle que j’allais retrouver juste devant moi, prête à sauter, dans le Skyvan, un avion venu d’Autriche pour l’occasion. Il a la particularité de pouvoir emmener 24 parachutistes et de permettre à ceux-ci de s’élancer debout depuis la porte arrière comme dans les films. Une expérience rare et inoubliable !

J’allais donc vivre le grand saut. Une chute libre de 2500 mètres, avec un départ à 4000 mètres d’altitude, durant près d’une minute. Tout ça à une vitesse de croisière d’environ 200 km/h. Ebouriffant. Un peu déboussolée par ce qui m’attendait, j’ai écrit ma date de naissance au lieu de celle du jour sur la feuille d’inscription. Heureusement que je ne devais pas plier la voile ou vérifier le matériel ! C’est Alex, celui qui m’a littéralement prise sous son aile, qui s’en est occupé. Avec ses 27 ans de pratique, j’étais quelque peu soulagée, moi qui craignais que Michel Duperrex soit contraint de photographier mon impact sur le sol.

Une fois dans l’avion, alors que je n’étais pas très à l’aise, Roxane tente de me rassurer comme elle peut : « Généralement, les parachutistes appréhendent plus la montée que le saut » , lance-t-elle dans le brouhaha des hélices. Puis je me remémore la vidéo de briefing, où j’apprenais que la sortie de l’avion pouvait être «fun». Ça n’a pas loupé. Je peux désormais dire que j’ai vu le monde à l’envers et c’était dingue. Un instant suspendu. Une chose est sûre, au moment d’avancer pour sortir de l’avion, mon esprit n’a pas trop eu le temps de réfléchir.

Durant la chute, envahie par une sensation de liberté, j’étais émerveillée par le paysage. Le lac vu d’en haut, un mélange de vert et de bleu, était à couper le souffle. Aux alentours de 1500mètres d’altitude (on y est vite ! ), lors de l’ouverture du parachute, une brève sensation d’apesanteur, dont je me souviens encore, me prend. «Chaque saut est différent et, avant tout, ce que j’aime le plus, c’est le partage», lance Alex. Au même moment, il me demande de ne pas bouger et crie «ça va mon loulou?», en se rapprochant de son filleul Alessio, 15 ans. «Pour le motiver à travailler, s’il passait le brevet des collèges, on lui offrait cette formation », explique-t-il.

Une fois les pieds au sol, le corps tremblant, la bouche en bas et les yeux émus, je ne rêvais que d’une chose, retourner dans les airs, admirer la vue et sentir la vie. Lorraine, une parachutiste rencontrée sur place, avait donc raison. Elle m’avait affirmé que depuis son premier saut il y a cinq ans, elle ne pouvait plus s’arrêter.


In Boogie we trust

Il faisait beau et chaud, jeudi passé. Et ce n’était pas pour déplaire aux adeptes de sensations fortes présents à l’aérodrome d’Yverdon. Le site accueillait, durant quatre jours, un festival de parachutisme organisé par Skydive Romandie. Une ambiance conviviale et festive régnait aux abords de la piste.

Dans le milieu, un boogie permet de rassembler des passionnés de tous les niveaux, de débutant à expert, et de créer des liens, du partage et de favoriser l’apprentissage. Les boogies peuvent inclure des sauts en groupe, des cours et ateliers pour se perfectionner ou encore des démonstrations, il y en a pour tous les goûts!

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