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Le royaume des belles jardinières

4 octobre 2016 | Edition N°1841

Champagne – Edouard Gonin et son épouse Pierrette prodiguent des soins assidus au fleurissement de leur maison, qui suscite admiration et curiosité. Rencontre.

Un cadre fleuri avec amour et harmonie. ©VMY

Un cadre fleuri avec amour et harmonie.

Quand vous sortez du village de Champagne en direction de Bonvillars, vous ne pouvez pas manquer la maison fleurie, là, à votre gauche. D’ailleurs, de nombreux automobilistes freinent, regardent, s’arrêtent, photographient… Cette maison fleurie s’avère bien plus efficace qu’un gendarme couché !

Cette maison, qui disparaît sous les fleurs multicolores, appartient à Edouard Gonin.

Depuis quinze ans qu’il est à la retraite, ce dernier a laissé s’épanouir sa passion de l’ornementation. «Si j’avais eu un frère, je n’aurais pas fait paysan. Je serais devenu décorateur !», confie-t-il.

De mai aux premières gelées, la maison se pare de ses plus beaux atours. Pendant l’hiver, certaines plantes sont soignées à l’abri et, à fin janvier, Edouard Gonin commence son travail de patience.

Il sème les tomates et les bégonias pour commencer, puis toutes les autres fleurs. Certaines ont des graines si petites qu’il les met en terre avec une brucelles. Elles commencent à germer dans le salon, puis il les repique dans des godets, ensuite dans des pots.

Les vieux chars agricoles ont été transformés en serre. «Cette année, on a été embêtés, il pleuvait tellement ! Les fleurs poussaient, on n’avait plus de place et Edouard ne pouvait pas aller les planter dans le jardin», souligne Pierrette, son épouse.

Que mille fleurs s’épanouissent

Cette année, il y a environ 1000 plantes dans le jardin, 700 dans le gazon et les plates-bandes et le reste sous les fenêtres. C’est la première année qu’il en éclot autant, toutes de leur propre production ; seules six plantes ont été achetées !

«Je ne dessine pas mes massifs, je les fais à l’intuition. Cette année, j’ai déjà dû enlever les lavaterres, elles ne tiennent pas», précise Edouard Gonin. «C’est en été que j’ai le moins de travail, j’enlève les fleurs fanées tous les quinze jours, c’est tout.»

Quant à l’arrosage, c’est le travail de Pierrette ! S’il est automatique sur les façades ou dans les plates-bandes, il faut quand même compter une heure et quart d’arrosage manuel ! «Je m’occupe aussi des traitements ; cette année on a été envahis de poux», précise Pierrette Gonin.

Toujours plus beau

A part les fleurs, il y a des tomates, des framboises, des melons et des bananes du Canada. «J’ai été opéré la même année des deux genoux et d’une hanche, j’ai bien cru que je devrais m’arrêter !», mais la passion a été la plus forte.

«On pourrait diminuer les fleurs, mais chaque année, j’ai envie que cela soit encore plus beau : on n’arrive pas à faire plus simple !».

Chez Edouard et Pierrette Gonin, ils ont trouvé une petite aide pour le gazon : «Depuis un mois, on a fait installer un robot de tonte ! Il a un beau garage n’est-ce pas ? Il me fait tellement rire cet engin !», s’exclame monsieur Gonin.

Cette maison fleurie mérite le détour, mais mieux vaut s’arrêter sur le parc de la grande salle pour éviter de provoquer un accident en s’arrêtant trop longuement sur la route ! Et quelle belle image à emporter chez soi quand on sort de Champagne !

Véronique Meusy