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Le trésor caché de la Côte de Vuiteboeuf

27 juin 2014

La forêt entre la commune du pied du Jura et Sainte- Croix recèle des vestiges de voies à ornières d’une grande importance historique que l’État de Vaud a voulu valoriser.

De g. à dr. : François Silva, chef de projet, Hanspeter Schneider, président de la fondation ViaStoria, Pacal Broulis, conseiller d’Etat et Carine Wagner, conservatrice du patrimoine archéologique lors du coupé de ruban.

De g. à dr. : François Silva, chef de projet, Hanspeter Schneider, président de la fondation ViaStoria, Pacal Broulis, conseiller d’Etat et Carine Wagner, conservatrice du patrimoine archéologique lors du coupé de ruban.

«Ces chemins à ornières sont parmi les plus spectaculaires de Suisse. Je trouve dommage qu’ils ne soient pas mieux connus.» Collaborateur scientifique auprès de ViaStoria, le Centre suisse pour l’histoire du trafic et grand spécialiste de ces axes de communication, Guy Schneider considère le site de la Côte de Vuiteboeuf comme le plus important sur le plan national. Une valeur historique que le Canton de Vaud a souhaité mettre en avant en finançant à hauteur de 44 000 francs un projet comprenant un pavillon en bois réalisé en collaboration avec l’Ecole technique du bois de Bienne. Des informations émanant des travaux de recherche de la section d’archéologie cantonale vaudoise peuvent aussi être consultées sur place.

Une trentaine de voies

Lors de l’inauguration d’hier, Hanspeter Schneider, président de la fondation ViaStoria, a indiqué que les fouilles effectuées dans la forêt entre Vuiteboeuf et Sainte-Croix ont permis de localiser une trentaine de voies à ornières de quatre largeurs différentes, dont l’usage avéré couvre une période allant du début du XIVe siècle aux alentours de 1760. Elles servaient, sous la République de Berne, de trait-d’union avec la Franche-Comté, source d’approvisionnement en sel des Bernois avant la découverte de la Saline de Riburg, sur le Rhin.

«Les chars de l’époque n’ayant pas de freins, ces voies bloquaient les roues et permettaient de guider les convois à la descente», indique Guy Schneider. A la montée, des animaux de trait supplémentaires, boeufs ou chevaux, étaient nécessaires pour tracter les chars. Selon une hypothèse, le nom de Vuiteboeuf est d’ailleurs lié à ce passé gravé dans le sel.


Pascal Broulis en moto

Lors de son allocution, le conseiller d’État Pascal Broulis a exprimé sa satisfaction de se retrouver «sur une route qui lui est chère». Le Sainte-Crix a précisé qu’il empruntait ce parcours pour se rendre à Yverdon-les- Bains, parfois en moto.

Ludovic Pillonel