Chavornay – L’exposition cantonale d’aviculture, de cuniculture et de colombophilie s’est déroulée tout au long du week-end à la grande salle du village, pour le plus grand plaisir des familles venues nombreuses.
Devant son clapier, Jean-Michel Heiniger, de Vuarrens, s’apprête à distribuer de l’eau à ses lapins. Comme une centaine d’autres éleveurs, cet électricien participe à l’exposition cantonale d’aviculture, de cuniculture et de colombophilie, qui s’est déroulée durant trois jours à la grande salle de Chavornay. C’est la première fois que les membres de la Société des petits animaux de Chavornay et environs organisent l’exposition cantonale. «Si j’ai choisi d’élever des lapins, c’est parce que je voulais à tout prix maintenir la race et faire de la sélection», affirme-t-il.
Chaque année, l’homme participe à plusieurs évènements de ce type en Suisse pour présenter ses argentés de Champagne, reconnaissables à leur robe parsemée de poils noirs et gris. «Aujourd’hui, j’expose une collection de trois lapins, ajoute-t-il. J’ai toujours aimé cette race parce qu’à la naissance, les lapereaux sont tout noirs et c’est vers l’âge de trois mois qu’il y a un panachage de couleurs.» Depuis qu’il est à la retraite, le Nord-Vaudois consacre plus de temps à ses animaux et souhaite initier ses petits-enfants à sa passion. Toutefois, «à part leur natel, il n’y a pas grand-chose qui les intéresse», déplore-t-il.
Plus loin, la petite Zoé, 7 ans, observe un lapin blanc de Hotot, dont l’œil est entouré d’une petite bande noire. «Moi, ce que je préfère c’est les lapins, parce que les poules, j’en vois tous les jours sur le chemin de l’école», explique l’enfant aux cheveux blonds, qui a pourtant l’habitude d’aller observer des mammifères aux longues oreilles chez son voisin. «C’est lui qui nous a dit de venir à l’exposition, poursuit sa mère Céline Golay. Et c’est l’occasion d’observer de magnifiques espèces.»
Quant à Elisabeth Benoit, elle n’imaginait pas qu’il y avait autant de «poules de luxe». Fille de paysan, la septuagénaire visitait pour la première fois ce type de manifestation.
Selon Patricia Girard, présidente du comité d’organisation, plus de 2000 visiteurs se sont déplacés durant les trois jours d’exposition. Une estimation qu’elle juge très satisfaisante.
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Une passion qui se vit en famille
Chez les Girard, les lapins et les pigeons c’est avant tout une affaire de famille. Si Patricia et sa fille Ophélie (au centre de la photo) adorent cajoler leurs lapins nains aux oreilles tombantes de la race Bélier, Michel-André et son petit-fils Bryan s’occupent, quant à eux, de la race des Bleus de Vienne. «On ne fait pas de différence quand on doit les soigner, mais il y a deux élevages bien distincts, affirme Patricia Girard, présidente du comité d’organisation de la manifestation qui expose six lapins avec Bryan.
«Sur la photo de mariage de mes parents, tous les invités portaient des lapins dans leurs bras, raconte Ophélie, 30 ans. C’est dire si c’est une passion qui dure depuis longtemps.»
La famille possède également des poules pondeuses et des pigeons. Mais «la colombophilie, c’est notre truc!» s’exclament Ophélie et Michel-André en chœur. Dans leur volière à Chavornay, le père et la fille élèvent trois races différentes, dont huit pigeons thurgoviens à la couleur farine, présentés ce week-end au public.
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