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L’esquisse de son roman a séduit le jury
Yverdon, 22 mai 2018. Valérie Gilliard. © Michel Duperrex

L’esquisse de son roman a séduit le jury

23 mai 2018 | Edition N°2251

La Bourse à l’écriture 2018 a été attribuée à l’auteure Valérie Gilliard, soutenant ainsi son prochain projet littéraire.

«J’ai vraiment été surprise quand on m’a annoncé le résultat, j’ai eu envie d’exploser de joie mais j’ai aussi eu peur de décevoir.» En présentant sa candidature pour la Bourse à l’écriture 2018, l’Yverdonnoise Valérie Gilliard n’imaginait pas que son projet littéraire séduirait autant le jury composé de membres de la Commission cantonale des activités culturelles, de l’écrivain Pierre-Yves Lador et du journaliste Jacques Poget.

Pourtant, l’esquisse du futur roman de l’écrivaine lui a permis de décrocher les 15 000 francs qui l’aideront à financer la réalisation de son ouvrage. «L’émotion qui me traverse actuellement, c’est une grande motivation. Ce nouveau défi est stimulant», assure celle qui enseigne également au Gymnase d’Yverdon.

La vocation religieuse au centre de l’histoire

Dans son roman, Valérie Gilliard veut aborder la question de la vocation religieuse dans une famille traditionnelle paysanne et catholique, originaire du canton de Fribourg, plus précisément de la Glâne, comme la sienne. «J’ai déjà pris contact avec certains membres de ma famille, ce sera une fiction mais avec un matériau réel», annonce la Nord-Vaudoise, qui a sorti son premier roman Le Canular divin en 2009, suivi par Le Canal en 2014.

«Dans Le Canular divin, l’un des personnages avait besoin de se sentir habité par une dimension spirituelle», précise l’écrivaine, qui va approfondir cette thématique ainsi que celle de la recherche de l’identité. Son livre ne sera pas autobiographique mais s’inspirera de son vécu. «Le roman est une fiction faite de mensonges mais qui permet de révéler bien plus que certaines vérités», affirme celle qui écrit aussi dans plusieurs revues littéraires périodiques.

Afin de mener à bien son projet, l’auteure va débuter dès que possible son travail préparatoire. «J’ai établi quelques personnages pour mon histoire et je vais faire beaucoup d’interviews cet été», se réjouit l’écrivaine qui travaillera encore à 60% comme enseignante à la rentrée de septembre mais qui prendra congé pour le semestre de printemps 2019. Mais avant tout ça, l’Yverdonnoise attend avec impatience la sortie d’un recueil de nouvelles, prévu pour le mois d’août.

Gianluca Agosta