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Loïc Gasch et Nicolas Verraires se retrouvent et créent leur structure

2 novembre 2018 | Edition N°2366

Le sauteur en hauteur sainte-crix, finaliste aux derniers Championnats d’Europe, travaillera à nouveau avec l’entraîneur de l’USY. Ils ont mis en place un nouveau groupe d’entraînement en collaboration avec plusieurs spécialistes.

La première nouvelle, c’est que Loïc Gasch a décidé de prendre un nouveau départ. Après quatre années passées aux côtés de l’entraîneur national Silvan Keller, dont l’aboutissement a été une participation à la finale du concours des Championnats d’Europe de Berlin durant l’été, le sauteur originaire de Sainte-Croix a décidé de changer d’air. «Je viens de commencer un brevet de comptable. Avec les déplacements entre Yverdon-les-Bains (ndlr: où il habite), Aigle et Lausanne, où je m’entraînais, le temps venait vraiment à me manquer. Désormais, mes séances finissent à 20h. Et à 20h03, je suis à la maison», détaille l’athlète.

Retour au bercail

Et si trois petites minutes suffisent à Loïc Gasch pour parcourir le chemin entre le pas de sa porte et son terrain d’entraînement, c’est que le jeune homme de 24 ans a choisi d’effectuer un retour au bercail. Son nouveau coach se nomme Nicolas Verraires. Bien connu dans la région, celui qui porte plusieurs casquettes au sein de l’USY Athlétisme a déjà collaboré avec le sauteur lors des débuts de ce dernier. «Travailler avec un sportif comme Loïc constitue une immense chance. Non seulement pour moi, mais aussi pour tous les jeunes de l’USY. L’autre jour, il est venu leur parler de son parcours et de sa façon de s’entraîner. Compter sur une relève qui peut s’identifier à une figure forte, c’est une opportunité à ne surtout pas négliger pour un club», se réjouit le coach yverdonnois.

Sauf que le projet ne s’arrête pas à une simple collaboration entre un entraîneur et son poulain. D’abord parce qu’il y a un autre athlète dans l’équation: Vivien Streit (26 ans), l’un des trois meilleurs sauteurs du pays, a décidé de quitter la COVA Nyon pour rejoindre l’USY et, ainsi, le groupe nouvellement créé autour de Loïc Gasch et Nicolas Verraires. Ensuite parce que le technicien yverdonnois n’agira pas seul. A ses côtés, au sein du staff, se greffera Heiko van Vliet, préparateur physique. Les deux hommes seront épaulés par deux physiothérapeutes. Enfin, la structure est complétée par un agent chargé de placer les deux athlètes dans les différents meetings.

JO en ligne de mire

Derrière cette entité fraîchement créée, l’objectif paraît assez évident: permettre tant à Loïc Gasch qu’à Vivien Streit de se développer, eux qui possède encore une belle marge de progression. Pour le Nord-Vaudois, la première échéance arrivera rapidement avec les Championnats d’Europe en salle à Glasgow, début mars, pour lesquels il tentera de se qualifier. Les JO de Tokyo 2020 sont également soulignés en gras dans l’agenda de celui qui devra probablement améliorer sa meilleure marque (2m26) de plusieurs centimètres pour être du voyage.

«L’idée, c’est que tous deux n’aient à se soucier que d’une chose: le saut en hauteur. Le reste sera à la charge du staff», explique Nicolas Verraires. Et Loïc Gasch de reprendre: «Nicolas sait à quel point le plaisir est important pour moi. C’est un facteur primordial de ma progression. M’entraîner à domicile, dans un climat favorable, c’est idéal. Il y a vraiment tout pour bien faire.»

Des professionnels bénévoles

Pour l’heure, l’entièreté des membres du groupe travaille bénévolement: «Même notre agent, qui est en train de finir sa formation et qui a besoin d’expérience, précise l’entraîneur principal de la structure. Commencer petit, avec seulement deux athlètes – bien qu’ils fassent partie du top 3 national –, c’est parfait. Et si les résultats suivent, il est envisageable d’agrandir le cadre. Mais il y a bien assez à faire pour le moment avant qu’on ne réfléchisse sérieusement à cette question.»

Florian Vaney