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Nouvel élan aux Editions de la Thièle

4 février 2014

La maison d’édition yverdonnoise a publié son premier ouvrage sans l’aide de son regretté fondateur, Henri Cornaz.

Jean-François Cand, président des Editions de la Thièle, dans le local de la société qui a publié plus de 70 titres depuis 1969.

Jean-François Cand, président des Editions de la Thièle, dans le local de la société qui a publié plus de 70 titres depuis 1969.

Le livre «Paillard Bolex Boolsky » sonne comme une renaissance pour les Editions de la Thièle. Publié en fin 2013, il est le premier ouvrage réalisé sans la coopération du fondateur de la société, l’imprimeur Henri Cornaz, décédé en 2008.

«Ce livre a nécessité un très long temps de gestation», indique Jean-François Cand, président de la société coopérative. Les quatre membres du comité de la maison d’édition ont travaillé bénévolement durant leur temps libre pendant trois ans pour voir s’imprimer l’ouvrage rédigé par Thomas Perret et Roland Cosandey.

«Éditer un livre représente énormément de boulot. Durant sa vingtaine d’années à la retraite, Henri Cornaz faisait absolument tout pour Les Editions de la Thièle », explique Jean-François Cand, soulagé d’être parvenu à publier ce livre avec l’aide de ses trois amis et collègues.

Les quatre éditeurs amateurs ont, en effet, dû gérer de nombreux paramètres. Dans un premier temps, les textes reçus doivent être retravaillés, puis, dans la mesure du possible, il faut illustrer le document et faire sa mise en page. Pour que le projet se réalise, il est également important de trouver des fonds. Les membres de la coopérative approcher des associations ou des entreprises pour financer leurs publications. «Notre but est juste de rentrer dans nos frais, précise le président de la société. Mais le plus compliqué dans l’édition, c’est de se mettre d’accord sur le nombre de tirages.» Bien que le dernier livre édité se vend également à l’étranger, la maison d’édition se concentre sur des ouvrages liés à sa région, le public cible est donc relativement limité et le surplus imprimé se trouve tristement stocké dans le local de la société.

Malgré la fatigue et les tensions liées à cette dernière édition, les membres du comité n’ont pas hésité pas à se remettre au travail. «Ce qui nous tient à coeur, c’est de perpétuer ce que Henri Cornaz a commencé», affirme Jean-François Cand. Un livre sur le Temple de Fontenay devrait paraître à fin avril, pour les 50 ans de l’édifice.

Muriel Aubert