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Nouvel investisseur dévoilé
La très nombreuse foule a pu visiter le cœur de la nouvelle centrale et même y déguster une fondue.

Nouvel investisseur dévoilé

30 avril 2025 | Textes: J.-Ph. Pressl-Wenger | Photos: Michel Duperrex
Edition N°3935

La nouvelle centrale de chauffage à distance a été inaugurée hier. La Caisse de pension de l’État de Genève y a injecté 15 millions de francs.

La nouvelle centrale de chauffage à distance yverdonnoise (Y-CAD), baptisée CAD Santal, a été officiellement inaugurée hier. La chaleur produite actuellement alimente déjà 50 bâtiments. Et le directeur général d’Y-CAD, Pierre-Alain Kreutschy, a fièrement annoncé que la nouvelle infrastructure produira 74 millions de kilowattheures d’ici cinq ans, soit 25% des besoins en chaleur de la ville d’Yverdon-les-Bains (8000 ménages). On se souviendra qu’Y-CAD n’a pour l’instant pas atteint les chiffres attendus, ni en termes de production de chaleur ni en nombre de clients connectés. Ces résultats pourraient éventuellement être améliorés dans un futur pas si lointain. En effet, une partie de la loi sur l’énergie, actuellement en discussion au Parlement, prévoit d’obliger les propriétaires à se connecter au chauffage à distance, selon le discours prononcé par le conseiller d’Etat Vassilis Venizelos.

Mais au-delà de ces chiffres, l’information de la journée a été sans conteste l’annonce du nom du nouvel investisseur: la Caisse de pension de l’Etat de Genève (CPEG) a investi 15 millions de francs dans le capital de la société Y-CAD. Après cet apport, primordial pour la poursuite du développement, la Ville d’Yverdon possède 55% du capital, la CPEG 33% et les SIG 12%.


Un rendement attendu de 2,5% à 3,5%

Les premiers contacts entre Y-CAD et la CPEG ont été noués en octobre 2024, par le biais des Services industriels de Genève (SIG), qui travaillent très régulièrement en collaboration avec la CPEG, notamment dans le cadre des raccordements du parc immobilier. Hier, le directeur général de la CPEG, Christophe Decor, se montrait particulièrement satisfait: «On est dans des rendements qui se situent un peu en dessous des moyennes à l’international, mais comme on est en Suisse, on est tout à fait dans les attentes de performances pour ce genre d’investissement à long terme, à savoir entre 2,5% et 3,5%.» Au final, l’élément déterminant qui a persuadé la Caisse genevoise a été l’opportunité offerte d’investir dans une infrastructure durable, en Suisse.