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Nouvelle page pour une papeterie
Yverdon, 16 juin 2020. Rue du Milieu, papeterie Jaccard, à gauche: Christian et Mireille Jaccard, à droite: Claude-Emmanuelle Criblez (gérante). © Michel Duperrex

Nouvelle page pour une papeterie

19 juin 2020
Edition N°2745

Yverdon-les-Bains - Près d’un an après le départ de la boutique écolo Coeye, la ville retrouve un vendeur de fournitures de bureau à la rue du Milieu.

Il fallait prendre le risque et ils ont osé le faire. Eux, ce sont les Jaccard. Christian est quincailler et il gère, avec son épouse Mireille, une enseigne à Sainte-Croix. Leur nouveau challenge: faire perdurer une nouvelle antenne au cœur de la Cité thermale. Une première étape a déjà été franchie puisque celle-ci a ouvert le 9 juin dernier à la rue du Milieu.

La tâche n’est néanmoins pas aisée pour le duo. D’abord, il doit démarrer une activité dans une ambiance post-Covid. «Le bon côté, c’est qu’on a pu mettre en place la boutique tranquillement», positive le patron. «En revanche, on aurait voulu faire une inauguration plus festive», déplore sa conjointe.

La sombre histoire des papeteries yverdonoises

Si le défi est corsé, c’est aussi parce que l’histoire des papeteries yverdonnoises s’est avérée plus sombre que rose. En effet, l’enseigne Porchet, à la rue du Lac, a mis la clé sous la porte en 2016. Puis, ça a été le tour de Schaer, en 2018, privant ainsi la ville de ce type de commerce, jusqu’à ce que Coeye reprenne un local durant dix mois. «C’est sûr que c’est un peu une aventure, commente Christian Jaccard. Il faut redémarrer une machine qui est à l’arrêt depuis un an.»

Ce d’autant plus que la boutique ne se trouve pas dans l’allée la plus fréquentée du centre. «On n’a pas ce poids du passé et des préjugés. Et soit dit en passant, je trouve que c’est la plus belle rue, note Mireille Jaccard. On arrive la fleur au fusil et on est convaincus que les gens viendront.»

Pour animer les lieux, le couple a d’ailleurs imaginé inviter des fournisseurs, voire des particuliers, pour présenter des articles et des techniques au public. «On se sent bien accueillis ici, autant avec les clients que les commerçants», poursuit-elle. «On est conscients qu’il faudra quelques mois pour que cela démarre, mais on y croit», souligne Christian Jaccard, qui pense à s’implanter en ville depuis plusieurs années.

Ce projet est un peu son bébé, le symbole de son travail en tant que quatrième génération à gérer la quincaillerie du Balcon du Jura. «L’an prochain, on fêtera les 125 ans de la boutique de Sainte-Croix, donc on a un socle solide. Et on veut reporter notre savoir-faire ici», conclut-il.