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«On veut être une équipe contre qui il est difficile de jouer»
© KEYSTONE/Marcel Bieri

«On veut être une équipe contre qui il est difficile de jouer»

18 août 2022

Le Lausanne HC poursuivra sa préparation avec trois rencontres de la Coupe des Bains, à Yverdon, la semaine prochaine. L’équipe a accueilli neuf nouveaux visages et la reprise exalte les passions. Le point avec l’entraîneur en chef des Lions, John Fust.

John Fust, une National League à six étrangers par équipe, qu’est-ce que cela change?

En théorie, cela va augmenter le niveau. La qualité des étrangers arrivés dans la ligue cet été est très haute, chaque équipe s’est améliorée. Chacun bénéficie désormais d’une plus grande profondeur et le niveau offensif sera meilleur: quasi chaque formation peut compter sur trois lignes offensives. Cela signifie qu’il va falloir jouer plus défensif. A cinq contre cinq, en tout cas, je pense.

 

Jouer plus défensif, cela signifie-t-il moins de spectacle?

Non, car la qualité est là. Mais les spécialistes vont être plus demandés, car la qualité va augmenter.

 

Parmi les quatorze clubs de National League, Lausanne est le seul à avoir choisi de confier cinq à six postes en attaque à ses étrangers. Tous les autres ont soit un défenseur ou deux plus un gardien, soit deux défenseurs étrangers dans l’effectif. Qu’est-ce qui vous a mené à privilégier cette option?

Premièrement, on a confiance en nos défenseurs suisses. Fabian Heldner, Lukas Frick et Andrea Glauser font tous partie du cadre élargi de l’équipe nationale, par exemple. Joël Genazzi y était il n’y a pas longtemps. On a bâti notre équipe de façon à trouver un équilibre entre la défense et l’attaque, et on est confiants en la construction de celle-ci.

 

Aux yeux de beaucoup d’observateurs, les nouveaux étrangers du LHC sont un peu moins clinquants qu’une bonne partie des nouveaux arrivés dans les autres clubs. Que répondez-vous à cela?

On verra (rires)! On a choisi chacun de nos joueurs pour une bonne raison. On veut être une équipe contre qui il est difficile de jouer. On vise le style playoffs. Et ce n’est pas parce qu’un joueur vient de KHL qu’il va réussir en Suisse. Personne n’en a la garantie, et on trouve de bons comme de mauvais exemples. Les pronostics sont toujours amusants à faire, mais c’est la glace qui va révéler qui a eu tort et qui a eu raison.

 

Le public yverdonnois va découvrir l’équipe la semaine prochaine. Que pouvez-vous nous dire des nouveaux venus?

On a ajouté de la qualité avec des joueurs suisses comme Igor Jelovac, Michael Hügli. Mais aussi avec nos étrangers. Cela nous permet de rouler avec quatre blocs, de jouer à haute intensité. On a fait en sorte de recruter des joueurs qui doivent nous permettre d’avoir un meilleur jeu de puissance, comme Robin Kovacs et Daniel Audette.

 

Justement, dites-en plus sur ces nouveaux étrangers du LHC.

Robin Kovacs est un ailier talentueux, très précis en power-play. Il a fait ses preuves en Suède, où il était un des meilleurs joueurs ces deux dernières années, avec de l’impact offensif. Daniel Audette est notre centre n° 1, un meneur de jeu, un moteur offensif. Il est très rapide et a des qualités de playmaker, idéales en power-play. Il a gagné le championnat de Finlande il y a deux saisons. Michael Raffl est, avant toute chose, un leader. Un ailier avec beaucoup de force, qui peut jouer au centre, et qui est capable de tout faire sur la glace. Enfin, Miikka Salomäki est très rapide, il dépense une énorme énergie dans le jeu et est un spécialiste de box-play. Il peut évoluer aux deux ailes et amène très vite le puck sur le but. Au final, eux et nos autres recrues nous permettent d’améliorer nos unités spéciales.

 

Etait-ce vraiment là le point essentiel à améliorer?

Oui, complètement.

 

L’effectif est pléthorique en attaque avant tout (22 joueurs, y compris les prospects). Combien d’éléments vont-ils être prêtés à Sierre, avec qui vous avez un partenariat, ou à d’autres?

Nous avons six places à Sierre que nous pouvons utiliser.

 

Allez-vous toutes les employer?

C’est à voir. On a de la flexibilité. On va opter pour ce qui fait sens. On en saura plus rapidement (ndlr: l’interview a été réalisée lundi; Nicolas Perrenoud et Benjamin Bougro ont évolué avec Sierre mardi soir).

 

Des solutions pour d’autres joueurs ne devront-elles pas être trouvées, afin de ne pas se retrouver avec trop de mécontents en tribunes?

C’est une question de culture, et ce sont des professionnels. C’est une force d’avoir de la profondeur. On a ainsi directement à disposition des joueurs qui peuvent faire le job. Alors, bien sûr, on doit gérer le groupe, mais on espère que grâce à cette culture de la compétition, on soit capables de gérer cette situation.

 

Le jeune attaquant urbigène Nicolas Perrenoud a décroché son premier contrat pro. Il a signé pour deux années, quel est le plan avec lui?

C’est un de nos prospects, qu’on doit développer. C’est un joueur prometteur et c’est une de nos priorités de le développer.

 

Pour en venir à la préparation qui a cours, comment jugez-vous les premières performances de votre équipe?

On aime ce qu’on voit. On constate des améliorations avec nos unités spéciales, on observe de la rapidité aussi. Je suis également très content de la compétition interne. Notre boulot, en ce moment, est d’évaluer tout le monde dans toutes les situations et, après, on prendra les décisions.

 

Cette année, Lausanne ne dispute pas la Champions League. Cela constitue-t-il un avantage ou un inconvénient?

Ça, ce sont les résultats qui le diront. Ce peut être l’un ou l’autre. Pour le team building, les voyages sont une bonne chose. Mais ce sont aussi des dépenses énormes du point de vue de l’énergie.

 

Sur un plan personnel, il s’agit de votre deuxième saison consécutive en tant que coach principal à Lausanne. Qu’avez-vous appris de la précédente et qu’allez-vous faire différemment?

Il s’agit d’une évolution de moi et de mon style. On n’arrête jamais d’apprendre dans ce métier aussi. Tous les jours, je dépense un maximum d’énergie afin de pousser chacun à devenir meilleur. Que tant le staff que les joueurs fassent tout pour augmenter leur potentiel.

 

Le format de la Coupe des Bains, avec trois matches en quatre jours pour vous, est-ce quelque chose qui vous plaît?

Oui, car on aime bien jouer des matches! Ce d’autant plus que ce sera contre des adversaires de qualité. Et on apprécie aussi ces rencontres pour les fans. Elles font partie des premières connexions de la saison que l’on a avec eux.

 

 

7

joueurs composent le contingent des étrangers du Lausanne HC, cette saison. Parmi eux, trois étaient déjà au club l’exercice passé: le défenseur slovaque Martin Gernat, l’attaquant tchèque Jiri Sekac et le centre canadien Cory Emmerton. Les nouveaux arrivés jouent tous en attaque: il s’agit du Canado-Américain Daniel Audette, qui arrive de KHL, de l’Autrichien Michael Raffl, ex-NHL, du Suédois Robin Kovacs, ex-SHL, et du Finlandais Miikka Salomäki, passé par la Suède et son pays natal l’hiver dernier. Six d’entre eux pourront être alignés simultanément.

 

 

Menu copieux

Lausanne affrontera trois adversaires à Yverdon, toutes des formations de l’étranger. Les hommes de John Fust se frotteront aux Finlandais de KooKoo Kouvola le mercredi 24 (20h), avant de retrouver deux formations allemandes sur leur route: les Grizzlys de Wolfsburg (jeudi 25, 20h) et Fischtown Pinguins Bremerhaven (samedi 27, 18h).

 

 

Concours

15×2 billets à gagner
pour la Coupe des Bains 2022,
à la patinoire d’Yverdon en venant chercher les billets directement à la rédaction, dans les heures d’ouverture (lundi-vendredi, 8h-12h , 13h-17h), à la rue du Lac 12, à Yverdon. Les billets sont valables pour tous les matches du tournoi qui ont lieu à Yverdon. Deux par personne au maximum.

 

Infos pratiques

Billetterie en ligne: www.festyvhockey.com.

Sur place, les caisses ouvrent 1h30 avant le début des matches, afin de récupérer les bracelets d’accès. Restauration à l’intérieur et à l’extérieur de la patinoire.

Places assises 23 francs.

Places debout 19 francs.

Places debout dès 15 ans/AVS/AI/étudiants/apprentis 13 francs.

A noter que les billets achetés pour les rencontres de jeudi et vendredi seront valables pour les deux matches de chaque soirée.

Manuel Gremion