Pas à pas, vers l’amour
24 avril 2025 | Textes: Maude Benoit | Photo: Michel DuperrexEdition N°La Région Hebdo No 8
Avec son concept Rando coup de foudre, la Sainte-Crix Camille Schmidt souhaite diversifier le milieu des rencontres amoureuses, le tout grâce à la randonnée et la proximité de la nature.
«J’ai clairement ressenti un ras-le-bol des applications de rencontre. Je ne m’y retrouvais pas. C’est difficile de rencontrer des personnes qui ont vraiment les mêmes centres d’intérêt que moi», explique Camille Schmidt, habitante de Sainte-Croix et adepte des randonnées au grand air. Et elle est loin d’être la seule. Autour des sites et des applications de rencontre, la lassitude grandit. On appelle cela le dating fatigue, ou dating burn-out (encadré). Tinder, Bumble, Hinge, Meetic et les autres, ces méthodes numériques qui vous promettent de rencontrer (enfin) le grand amour sont en perte de vitesse.
Dans l’ère post-Covid, les individus veulent faire des rencontres, mais en vrai. Alors que le speed dating fait son grand retour, les concepts favorisant les rencontres se multiplient. Camille Schmidt a imaginé l’un d’entre eux: Rando coup de foudre. Un projet qui permet aux célibataires de se rencontrer autour d’une marche en plein air.
Au détour du sentier
«J’ai remarqué que pour les amoureux de la nature et des randonnées, les applications de rencontre n’étaient pas forcément les lieux les plus adaptés. J’ai voulu combler ce vide», explique Camille Schmidt. Ainsi, elle organise des après-midi de randonnée où une douzaine de personnes se retrouvent. À la fin de la journée, la petite troupe termine par un repas autour d’un feu pour apprendre à se connaître et passer du temps ensemble. Ouverte à tout le monde, cette activité requiert tout de même d’être un passionné du grand air et des balades – sans être forcément un randonneur chevronné. Seuls éléments obligatoires requis: avoir des bonnes chaussures et le souhait de créer du lien.
La nature en facilitateur
Le choix d’organiser des rencontres en pleine nature, n’est pas sans raison. «La tranquillité de la nature apporte un apaisement propice aux rencontres. La communication est facilitée, il y a moins de sentiments anxieux et comme tout le monde est réuni autour d’un intérêt commun, les sujets de conversation ne manquent pas», confie en souriant Camille Schmidt. À noter que si l’objectif principal est de créer des rencontres amoureuses, elles peuvent aussi être amicales. «Je sais que plusieurs participants de la première édition sont restés en contact et continuent d’aller marcher ensemble», se réjouit la randonneuse en herbe.
Un concept à faire évoluer
Après une première édition à Romainmôtier, réussie, Camille Schmidt a plein d’idées pour la suite. Elle souhaite diversifier certaines sorties en y ajoutant un jeu de piste ou «escape game». Un milieu qu’elle connaît bien, puisqu’elle y a travaillé pendant cinq ans. Elle projette aussi des randonnées avec des tranches d’âge plus définies et des niveaux différents.
Et si son activité se concentre surtout autour du Nord vaudois pour le moment, elle imagine l’étendre. D’autant plus qu’il y a de la demande. «Lors de la première édition, trois Valaisans, un Fribourgeois et une Genevoise avaient fait le déplacement», s’amuse-t-elle.