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«Pas que pour les enfants»
Yverdon, 5 juin 2019. Ligue Pokémon Yverdon. © Michel Duperrex

«Pas que pour les enfants»

8 août 2019 | Edition N°2555

Yverdon-les-Bains – Tous les mercredis, les adeptes de Pokémon se réunissent aux arcades, pour s’amuser et s’entraîner sur leur jeu de cartes favori. Et bientôt, ils seront prêts pour la première League Cup de la Cité thermale, le 31 août.

«Il faut toujours rester en alerte, et essayer de ne pas être déconcentré», souligne Violette*, en plein combat. La fondatrice de la ligue Pokémon d’Yverdon-les-Bains, un club d’amoureux du jeu de cartes, ne cache pas sa passion pour ces petits héros japonnais. Mais au juste…comment se déroule une partie de ce célèbre jeu de cartes? Difficile à expliquer, pour les non-initiés. Violette s’essaie: «On va dire que c’est un peu comme le Jass. Il faut que les joueurs soient de fin stratèges. Et aussi, il faut réfléchir en amont. Le but du jeu est de mettre K.-O. les Pokémon adverses, pour récupérer des récompenses.»

La partie terminée, les deux joueurs se serrent la main: «Bien joué!», se félicitent-ils.

«S’amuser sans prise de tête»

En Suisse, il y a actuellement huit associations officielles, selon la dresseuse de Pokémon de 27 ans. Celle d’Yverdon-les-Bains a ouvert en octobre 2018. à l’origine de cette aventure: le hasard. Le compagnon de Violette a retrouvé les vieilles cartes Pokémon de son enfance lors de son déménagement à Yverdon-les-Bains, il y a trois ans. Cette trouvaille lui a donné l’envie de s’y replonger. Mais pour cela, il était obligé de se rendre au sein de la communauté de Lausanne pour exercer sa passion. Car à l’époque, c’était celle qui était le plus près de chez lui. De son côté, Violette éprouvait une folle envie de s’investir dans du bénévolat. Elle a aussitôt décidé de créer le club de la Cité thermale, homologué par la Pokémon Company. Le but? «S’amuser. Sans prise de tête.»

Les mercredis, c’est soirée combat de Pokémon au Game Shop d’Yverdon-les-Bains. © Michel Duperrex

Mais attention, rien d’anodin ici: pour créer une ligue, le fondateur doit passer une série de tests de connaissances sur Internet pour devenir «professeur certifié». Et tous les ans, les examens sont à renouveler, comme le jeu est actualisé. De plus, l’initiateur du projet doit pouvoir offrir des infrastructures convenables aux joueurs, à savoir un lieu de rencontres.  Mais tout ceci n’est que la partie visible de l’iceberg: «Gérer une Ligue Pokémon demande énormément de temps et d’investissements. Il y a aussi beaucoup de tâches administratives. On doit, par exemple, envoyer des rapports de travail à l’entreprise.»

Pour l’instant, les membres actifs yverdonnois se situent dans une tranche d’âge de 20 à 30 ans. Car même si le jeu est accessible aux enfants, il plaît particulièrement aux plus grands ados: «Se lancer dans les mécaniques, c’est difficile, pour les jeunes. Et le côté stratégique attire plutôt les adultes», explique Violette. Et cela peut même aller plus loin, puisque des compétitions officielles sont mises sur pied, dont les championnats du monde – les vainqueurs y décrochent 25 000 dollars. Pour l’heure le groupe du cru vise moins haut en organisant sa première League Cup aura lieu le 31 août.

*pseudo

Kathleen Brosy