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«Petchon» est de retour à YS, là où sa carrière de coach avait débuté

16 mars 2016 | Edition N°1703

Football – 1re ligue – Yverdon Sport s’est séparé, lundi soir, de son entraîneur Julien Marendaz. Le club de la cité thermale sera, désormais, dirigé par une vieille connaissance: Philippe Perret.

Philippe Perret, avec qui Yverdon Sport avait disputé sa fameuse finale de la Coupe de Suisse contre Servette, en juin 2001, et Philippe Demarque, le manager du club yverdonnois. © Michel Duperrex

Philippe Perret, avec qui Yverdon Sport avait disputé sa fameuse finale de la Coupe de Suisse contre Servette, en juin 2001, et Philippe Demarque, le manager du club yverdonnois.

Philippe Perret a retrouvé, hier soir, les vestiaires du Stade Municipal, un lieu qu’il fréquenta assidûment, de mai 2000 à août 2001, lors de son premier mandat en carrière, comme coach principal. «Le monde du foot est ainsi fait. C’est comme ça. Pour la première fois depuis que j’ai embrassé la carrière d’entraîneur, je me suis retrouvé sans club. Et hier matin (ndlr: lundi), j’ai reçu un coup de fil de Mario Di Pietrantonio, qui m’a proposé le poste. Je me suis donné un court instant de réflexion… J’ai, du coup, eu la boule au ventre durant tout l’après-midi, en raison de l’adrénaline, mais je n’ai pas hésité longtemps, car le coeur a parlé et je sais où je mets les pieds. J’en ai d’abord discuté avec mon assistant (ndlr: Robert Lüthi), qui s’est immédiatement montré enthousiaste», résume le Neuchâtelois, qui a fini par dire oui au président d’Yverdon Sport en début de soirée.

«Des élément forts»

«Ce club n’est ni en crise ni en perdition et les challenges qu’il y a à y relever m’intéressent. J’ai la chance de connaître, plus ou moins, tous les joueurs de mes expériences précédentes en 1re ligue et je sais que mon prédécesseur a parfaitement préparé l’équipe», justifie le mythique n°6 du grand Neuchâtel Xamax des années 80- 90.

Joint dans l’après-midi, le président Mario Di Pietrantonio s’est montré très scrupuleux, à l’heure de commenter la nouvelle: «Je ne veux pas casser du sucre sur le dos de Julien Marendaz par voie de presse, a-t-il tout de suite mis au point. Nous avons eu une discussion, hier, et je lui ai dit les choses que j’avais à lui communiquer entre quatre yeux. Ce n’est pas seulement le totomat qui a dicté notre décision, assure Mario Di Pietrantonio, avant de néanmoins rappeler qu’Yverdon Sport dispose du plus gros budget de son groupe de Première ligue. Il y a des éléments très forts, qui nous ont contraints d’agir de la sorte, mon comité et moi-même». On n’en saura pas plus, sinon que l’intégration des jeunes à la première équipe semblait problématique, sous la férule de Julien Marendaz, et que la cohabitation entre le coach et son président était devenue difficile: «J’estime que j’ai le droit de venir, parfois, parler avec son équipe dans le vestiaire. Cela mettait, selon ses dires, trop de pression sur les épaules de l’entraîneur». Voilà pour le début d’explication. Le coach éconduit était, lui, injoignable hier.

Alors que Philippe Perret, Robert Lüthi et YS se sont entendus pour deux mois, toutes les parties envisagent le long terme: «Ce serait presque indécent que notre collaboration ne dure que deux mois. Cela voudrait surtout dire que le boulot que nous avons accompli n’était pas bon», estime l’entraîneur. «J’ai envie de construire avec Philippe Perret, qui a la réputation de tenir son vestiaire», pose le président. Gageons qu’en cas de participation d’Yverdon Sport aux finales, il n’y aura pas de révolution de palais à l’intersaison.

Marc Fragnière