Prométerre tourne une page importante de son histoire

Président de Prométerre depuis dix ans, Claude Baehler a laissé sa place à Christophe Longchamp, élu lors de l’assemblée générale qui s’est tenue hier à la grande salle de Suchy.

Certaines personnalités marquent durablement les entités où elles passent. Claude Baehler fait manifestement partie de cette catégorie. Le sillon laissé par l’agriculteur de Chamby à la tête de Prométerre et dans le paysage agricole romand en général s’avère particulièrement profond. Hier, lors de l’assemblée générale annuelle de l’association, il a passé le témoin à son vice-président Christophe Longchamp, non sans une certaine émotion.

Dix ans de présidence, quinze ans au comité

Entré en 2010 au comité de Prométerre pour représenter le secteur d’activité «viande», Claude Baehler a ensuite occupé le poste de vice-président de 2013, jusqu’à son élection comme président en 2015. Son travail, ses qualités dans les relations humaines et sa vision ont fait de lui un personnage compétent et apprécié, comme en ont témoigné les longs applaudissements et la standing ovation offerte par les très nombreuses personnes présentes dans la grande salle de Suchy, hier matin.

Le directeur Martin Pidoux a également pris la parole pour louer les qualités du président sortant. «Passionné, faiseur de ponts entre le rural et l’urbain, humble, généreux, toujours enthousiaste, Claude est une machine qui cherche à rassembler, à fédérer, à réunir et à trouver des compromis, toujours au  service du collectif.»

Le principal intéressé, après avoir laissé passer un «bref moment d’émotion», a également voulu donner sa version sur ses dix ans de présidence. «J’ai vécu des moments intenses, et tout s’est complexifié en dix ans, a confié Claude Baehler au public, tout en réitérant sa passion pour l’agriculture. Il a fallu conjuguer les attentes, mais évoluer dans une culture d’entreprise qui me ressemble a été un plaisir. Je quitte aujourd’hui une association qui se porte bien et qui a la confiance de ses membres, tout en étant reconnue par les autorités politiques et professionnelles. Cette aventure s’est avérée  enrichissante notamment grâce à la diversité des dossiers traités et grâce aux gens rencontrés. Je pars serein en sachant le travail considérable qu’il reste à réaliser.»

«Sublimer l’agriculture vaudoise»

Son successeur Christophe Longchamp a également pris la parole, hier au moment de son élection. «C’est avec beaucoup d’émotion, de l’impatience, et une pointe d’appréhension» qu’il se présentait devant l’assemblée. L’agriculteur passé par le Canada avait déjà succédé à Claude Baehler lorsque celui-ci avait quitté la représentation de la filière de la viande pour entamer ses dix ans de présidence. Vice-président depuis septembre 2022, Christophe Longchamp a passé trois ans à seconder Claude Baehler. Trois ans durant lesquels il s’est imprégné du mandat auquel il  postulait hier. Conscient des responsabilités qui pèsent sur lui, le nouveau président de Prométerre a annoncé son objectif: «sublimer l’agriculture vaudoise».

Son poste de représentant du secteur «viande» a été repourvu avec l’élection au comité de Nicolas Walter, de Pampigny.

Comptes équilibrés

La présentation des comptes n’a pas engendré de questions et tant les comptes 2024 que le budget 2025 ont été acceptés sans voix contraire. A noter que Prométerre fête ses 30 ans cette année.

Le président de la Diana Vaud, le député Alexandre Berthoud. DR

La Diana Vaud rejoint Prométerre

La Fédération des sections vaudoises de la Diana, qui regroupe environ 900 chasseurs, avait demandé à rejoindre Prométerre. L’assemblée générale d’hier a comblé ce souhait en acceptant la proposition sans problème. «La Fédération qui date de 1914 compte dix-huit sections dans le canton, et est organisée en cinq régions», a détaillé le président de la Diana Vaud Alexandre Berthoud. Le député PLR a ensuite enchaîné en rappelant que l’amour de la nature et le respect de celle-ci constituaient deux des nombreux points communs entre chasseurs et agriculteurs. Il a ensuite expliqué que l’objectif  de la Diana s’ancrait dans la passion et la pérennité de la chasse et que l’organisation se souciait de la ruralité dans sa globalité. «Ensemble , on est plus forts, ensemble on va plus loin», a conclu Alexandre Berthoud devant une assemblée acquise à la cause.