Le Centre sportif de Valeyres-sous-Montagny a fêté ses quarante ans. Son créateur, Jean-Claude Perrier, l’a dirigé durant trente ans, avant de passer le témoin à son fils Yvan.
Ce père et ce fils qui regardent en l’air, au cœur du chantier, imagent parfaitement la belle aventure familiale qu’est l’histoire du Centre sportif de Valeyres-sous-Montagny.
Cette histoire, c’est celle d’un hockeyeur qui, à 25 ans, se met à taper dans la petite balle jaune. Qui, trois ans plus tard, se lance dans les cours pour devenir moniteur. Qui, alors qu’il part jouer à Fribourg l’année suivante, se voit proposer de devenir professeur de tennis en même temps. Une fonction qu’il a occupée durant dix ans au TC Yverdon, ensuite.
Un jour, Jean-Claude Perrier a décidé de devenir indépendant. Il avait la clientèle, fidèle, mais avait besoin d’un terrain de 2000 mètres carrés. Ce site, il l’a trouvé à Valeyres. «J’en ai parlé avec la Municipalité, et ils m’ont dit que le village avait besoin d’un café. Ça tombait bien, j’avais la patente de cafetier-restaurateur.» Et voilà comment, au début des années huitante, est né le Centre sportif.
Le site, avec ses courts extérieurs et intérieurs, a été bâti en deux étapes, une halle après l’autre. Jean-Claude Perrier a aussi pu compter sur la fidélité sans faille de ses clients: septante (!) d’entre eux ont pris des parts de 5000 francs chacune afin de l’aider à lancer le projet.
Et voilà le prof de tennis à la tête de sa propre entreprise. En 1981, deux courts extérieurs sont déjà utilisables, une année plus tard, le Centre sportif en tant que tel, avec une piscine couverte en son sein, est inauguré.
Avec le temps, le site n’a cessé d’évoluer. La piscine a disparu en 2010 – en raison de l’obligation d’avoir un gardien en permanence – au profit d’une salle polyvalente. Celle-ci est aujourd’hui utilisée pour des cours de yoga, de danse, de pilates, etc., tandis qu’un cabinet de massages est installé sur place. Une nouveauté lancée en plein Covid, avec tous les aléas que cela a pu poser, mais qui a bien pris désormais.
Depuis dix ans, c’est Yvan Perrier qui est aux commandes. Le fils perpétue l’aventure familiale, et le Centre sportif fonctionne. Quelque 200 juniors viennent taper la balle en hiver, une trentaine de moins durant la saison estivale. Des chiffres stables depuis des années. Dès que le site a pu rouvrir, après les fermetures dues aux restrictions sanitaires, tout a redémarré comme avant. Le fruit, aussi, de la bonne ambiance qui règne sur les terrains de tennis de Valeyres-sous-Montagny. «On essaie toujours de maintenir une ambiance conviviale», souligne le patron actuel, qui fait en sorte de moderniser les infrastructures étape par étape.
L’un des secrets de ce succès est l’ouverture du secrétariat tous les jours, dès 9h. Un service que les clients apprécient. Et puis, tout est fait pour que chacun puisse jouer. «On ne laisse personne seul. On met les gens en contact pour qu’ils trouvent des partenaires.» Par exemple grâce au système de défis, qui pousse les gens à jouer les uns contre les autres, mais aussi au tournoi interne, qui réunit 70 à 80 joueurs chaque année, dans différentes catégories, afin de rapprocher les gens. Avec tout cela, le club est animé par dix équipes d’interclubs adultes et cinq à sept chez les juniors. De quoi donner de la vie sur les courts, de quoi faire vivre cette grande famille qu’est le tennis de Valeyres.
Pour les petits et les grands
Les festivités du 40e anniversaire ont réuni quelque 120 personnes, environ, pour le repas, samedi dernier à Valeyres-sous-Montagny. Une huitantaine d’entre eux ont prolongé le plaisir en soirée, dans la salle polyvalente du Centre sportif, dans une chouette ambiance.
Il y en avait pour petits et grands, pour les sportifs, les débutants sur les courts, mais aussi du yoga et de la danse latino. L’avenir du Centre sportif s’annonce radieux.
Le chiffre
1. Une soixantaine de joueurs ont pris part au tournoi en 1 point organisé dans le cadre du 40e anniversaire. Le concept, original et prenant, a vu le jeune Loan Sonney (R4, 14 ans) s’imposer en finale contre Yvan Perrier, qui a manqué son retour. Le meilleur joueur du club, Raphaël Chapuis (R1) a été sorti par un petit jeune lui aussi, tandis que certains n’ont même pas touché la balle, battus par un ace, ou ont juste fait une double faute. De quoi avoir de belles histoires à raconter!