Yvonand – Un homme a commis un hold-up à l’office postal du village, jeudi soir dernier. Poursuivi par un client, il a lâché son butin. La police est toujours à sa recherche.
«J’étais devant ma voiture, sur le parking, lorsque j’ai vu un homme encagoulé jaillir de La Poste en courant, avec un couteau à la main et un objet sous le bras, peut-être la caisse. Il était poursuivi par un autre homme (ndlr : un client selon la police) qui criait après lui», raconte Steven H. Qui retirait de l’argent, deux minutes auparavant, au bureau en question, à Yvonand. Cette scène qui semble tout droit tirée d’un roman policier s’est pourtant bel est bien déroulée ici, dans le Nord vaudois, jeudi dernier. Selon la Police cantonale, le braquage a eu lieu aux alentours de 17h59. «Tout est assez flou, à tel point qu’il nous est impossible, pour l’heure, de connaître le déroulement des faits et si quelque chose a été dérobé», précise-t-elle. D’après notre témoin, le suspect aurait lâché ce qui s’apparente à la caisse, ainsi qu’une arme à feu. «Celui qui le pourchassait s’est arrêté pour ramasser les deux objets et a dit à tout le monde de ne pas s’inquiéter, qu’il s’agissait d’un faux pistolet et que personne n’était blessé. On était choqués.»
Malgré le dispositif de recherche rapidement déployé, le braqueur court toujours.
Le Géant jaune confiant
Après deux hold-up en 2015 et un cet été, les incidents s’enchaînent à l’office d’Yvonand (lire La Région Nord vaudois du 3 août). A noter qu’un des deux braqueurs impliqués dans le dernier événement a été arrêté. Quant à son complice, est-il toujours en cavale et/ou impliqué dans ce nouvelle attaque ? La Police cantonale n’a pas pu nous renseigner.
Du côté de La Poste, pas d’inquiétude : «Les gens ont peut-être l’impression que les cas augmentent, mais c’est parce qu’ils sont rapprochés dans le temps. En fait, les statistiques montrent que le nombre de braquages en Suisse a diminué en l’espace de dix ans, explique le porte-parole Oliver Flüeler. Cela signifie que nos mesures de sécurité sont bonnes.» Et lorsque nous lui posons -trois fois de suite- la question «quelles sont celles qui vont être prises pour éviter qu’un cinquième braquage ne se produise ?», il nous répond : «Je ne peux rien dire, justement pour des questions de sécurité. Mais on ne pourra jamais garantir le risque zéro.» Ce dernier a toutefois précisé qu’un collaborateur de La Poste s’est rendu sur place pour enquêter et qu’une cellule de soutien psychologique a été mise en place pour les deux employées.