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Sociétés locales inquiètes
La place Pestalozzi ne serait pas la seule à accueillir un arbre. Il est également prévu d’en planter un dans la zone de retournement au cœur de Thièle et Mujon.

Sociétés locales inquiètes

18 juillet 2025 | Textes et photos: Isidore Raposo
Edition N°3981

La Ville fait l’inventaire des droits de superficie. Des bénéficiaires craignent de passer à la caisse.

Tout se paie. Les Yverdonnois et leurs hôtes le savent bien depuis que le temps de gratuité de la mi-journée a été effacé et que le tarif horaire du stationnement a pris l’ascenseur. Entre Thièle et Mujon, à la surprise générale des sociétés présentes sur le site, le stationnement est devenu payant. Et depuis quelques mois, la Ville, dans le cadre d’un inventaire de ses droits de superficie accordés jusqu’ici à bien plaire, pourrait envisager de les faire payer.

Des réunions ont déjà eu lieu entre les autorités et les représentants de la petite douzaine de sociétés locales qui disposent de bâtiments, de surface et de volume variables, la dernière à mi-juin.

Certaines sociétés, notamment les différents groupes d’éclaireurs, sont implantées depuis plus d’un quart de siècle. Toutes, d’une manière ou d’une autre, contribuent à l’animation de la vie sociale et, en ce qui concerne les scouts, à la formation et éducation de nombreux enfants et jeunes gens.

Plusieurs associations propriétaires de cabanes, qui parfois sont de véritables immeubles de qualité, à l’instar de celui des scouts de La Roselière, louent leurs installations à des tiers, de manière à financer leurs activités en faveur de la jeunesse yverdonnoise, et plus largement de celle de la région.

A la suite de la réunion qui s’est tenue il y a un mois, un membre influent d’une société propriétaire nous a manifesté sa perplexité: «C’est incroyable qu’on envisage, même au stade de projet, de percevoir une location au titre du droit de superficie. Toutes les sociétés œuvrent d’une manière ou d’une autre en faveur de la population de la ville. Et cela dans une saine pratique du bénévolat. Certains louent bien sûr leur bâtiment. Mais il faut bien l’entretenir. Et le solde, s’il y en a un, ne va pas dans la poche des membres du comité. Il est simplement affecté aux activités de la société.»

Au stade de l’inventaire

En charge du dossier, François Armada, municipal responsable des bâtiments, se veut rassurant: «La Ville a décidé de faire l’inventaire des droits de superficie (DDP) accordés. L’opération a été lancée lors de la précédente législature. A ce stade, on ne peut pas dire si des bénéficiaires auront quelque chose à payer. Mais il est normal que la Ville rentabilise son patrimoine.»

Et le municipal d’ajouter: «Lorsque se posera la question d’une éventuelle location, il faudra tenir compte de nombreux critères, notamment concernant les bénéficiaires. Il y aura des discussions.»

On peut imaginer la facturation d’un DDP, parce que le terrain a une valeur, et dans le même temps l’octroi d’une subvention pour les activités déployées en faveur de la population, et particulièrement de la jeunesse.

Un projet photovoltaïque

Outre la crainte d’avoir à payer une location, certains acteurs de la vie sociale se demandent comment ils pourront répondre aux exigences de la Ville. En effet, il est désormais question de mise en conformité, de certificat énergétique… et de mise à disposition des toitures pour le contracting Y-Solaire ou la pose de panneaux solaires, avec l’abandon des énergies fossiles d’ici à 2040.

Répondre à toutes ces exigences, même dans un délai de 15 ans, représente un véritable défi pour la plupart des acteurs du site.


Portiques contre les gens du voyage

Lors d’un passage, mercredi soir entre Thièle et Mujon, l’aire de stationnement était occupée par une quinzaine de bus camping, principalement. Nous avons constaté que des portiques étaient en construction à l’entrée dudit parking. Contacté, le municipal Christian Weiler confirme qu’il s’agit bien d’éléments techniques destinés à empêcher l’accès à des caravanes et des bus camping, une mesure qui vise à éviter l’envahissement par les gens du voyage. Le municipal précise par ailleurs que cette aire n’est pas autorisée aux bus camping touristiques. Ceux-ci peuvent aller au camping d’Yverdon «pour autant qu’il y ait de la place». A ce stade, aucune aire n’est prévue pour les bus et caravanes de passage. Seule une borne de décharge d’eau usée et de recharge d’eau propre était prévue au stand de Floreyres, mais le projet est bloqué pour l’instant.

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