Sous les projecteurs du Macumba
2 décembre 2009Cédric Marin et Arben Sylejmani, deux combattants du club urbigène, ont fait le spectacle lors d’un gala dans le célèbre complexe français. Ambiance.
Temple de la nuit, le Macumba, de Saint-Julien-en-Genevois, à la frontière, est devenu celui du full contact, l’espace d’un soir, pour cinq combats de gala, dont le dernier de Richard Pedro, un champion local.
Mais si les combattants français ont attiré la foule -il y avait bien 500 à 600 spectateurs autour du ring-, ils n’étaient pas seuls à être encouragés. L’Urbigène Arben Sylejmani, se présentant sous les couleurs du Kosovo pour l’occasion, avait derrière lui, écharpes et drapeaux à l’appui, une cohorte de compatriotes de la région de Saint-Julien pour le soutenir.
Sous l’égide de la WKA, cette soirée valait par son affiche, avec plusieurs athlètes portant fièrement des ceintures européennes ou mondiales. Premier Nord-Vaudois à entrer dans l’arène, Arben Sylejmani avait face à lui Lucien Iannone, champion du monde 2009 de kick-boxing poids moyen. Cinq reprises pour désigner un vainqueur, pas de ceinture en jeu, mais une réputation à se faire pour l’Urbigène à ce niveau. Et ça n’a pas manqué: high kicks, wheel kicks, tout y a passé et avec succès. Proposant une prestation de haut vol, Arben Sylejmani a malmené son adversaire durant le premier round et une bonne partie du deuxième, jusqu’à un coup de poing parti dans le vide, qui lui a valu de se blesser seul, l’obligeant à abandonner, pourtant en pleine bourre. «Le coup a glissé sur le corps de mon adversaire, expliquait, abattu, le malheureux. Le soigneur m’a dit que mon épaule était presque luxée.» Et une grosse préparation réduite à néant, malgré une prestation enthousiasmante, saluée chaleureusement par le public.
Le Chavornaysan Cédric Marin, deuxième membre du Team Adem sur le ring, avait à laver l’affront, face à François Manetta, champion du monde 2009 de full contact, poids légers. Le Nord-Vaudois accusait cinq kilos à son contradicteur, une condition connue et acceptée. «J’ai senti la puissance de ses coups dès le début. Je suis surtout content d’avoir tenu les cinq rounds face à un tel adversaire, car dès la troisième reprise, je n’arrivais plus à lever les jambes», affirmait-il, battu aux points, mais félicité par tous pour son combat. «Je suis très fier», lui lançait Adem Sylejmani.
Et si les deux combattants de la Goshin Sécurité Académie d’Orbe ont perdu, ils ont clairement gagné en reconnaissance. Arben Sylejmani pourrait même avoir prochainement sa revanche face au même adversaire… avec une ceinture en jeu?