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Sur les traces des dameurs des pistes de ski des Rasses

11 février 2014

Lorsque les skieurs tournent les talons, les dameurs et leurs machines prennent leur place. Ils s’activent le soir et au petit matin pour rendre les pistes de ski praticables.

C’est la première année que Sébastien Gyseler, machiniste venant de La Côte-aux-Fées, dame les pistes des Rasses. Il apprécie l’ambiance qu’il y a avec les autres collègues et les beaux paysages.

C’est la première année que Sébastien Gyseler, machiniste venant de La Côte-aux-Fées, dame les pistes des Rasses. Il apprécie l’ambiance qu’il y a avec les autres collègues et les beaux paysages.

Une dizaine de centimètres de neige est tombée sur les Rasses durant cette nuit de mercredi à jeudi. Il est 4h45. Il fait encore nuit noire. Sébastien Gyseler et Philippe Simon se sont retrouvés aux bas du domaine skiable. Leur mission, comme chaque matin de fortes chutes de neige, est de préparer les 20 kilomètres de piste dédiés au ski alpin, à l’aide de dameuses. Une opération indispensable pour pouvoir skier agréablement, sans que toutes les pistes de la station ne se transforment en champs de bosses, ou qu’elles soient parsemées de mottes de terre.

Après avoir chauffé les deux véhicules sur chenilles de 4m20 de large, les dameurs sont prêts pour le départ. «Il ne s’agit pas d’un tracteur à neige, comme je l’entends parfois, précise Philippe Simon, qui travaille depuis plus de quarante ans aux Rasses, mais bien d’une machine de damage.»

Il faut faire attention de ne pas emporter les piquets aux bords de la piste ou les pylônes des remontées mécaniques avec la dameuse qui mesure, les lames ouvertes, 5 mètres 50 de large.

Il faut faire attention de ne pas emporter les piquets aux bords de la piste ou les pylônes des remontées mécaniques avec la dameuse qui mesure, les lames ouvertes, 5 mètres 50 de large.

Cette dernière est équipée, à l’avant, d’une lame qui sert à donner forme à la piste, à casser les bosses, et à transporter la neige. Et à l’arrière se trouve une fraise avec ses nombreuses dents, suivie de bavettes flexibles qui lissent la neige, en lui donnant une forme ondulée. «Ces lignes permettent d’améliorer la pénétration du froid dans la neige, pour durcir plus rapidement les pistes et mieux les conserver», explique, avant le départ, Philippe Simon.

A 5 heures, les deux hommes montent chacun dans une dameuse et se séparent pour passer sur chaque piste. «Il faut bien connaître son parcours, pour ne pas oublier une piste, ou une liaison», précise le dameur.

Un travail de précision

Ce sont plus de 20 kilomètres de pistes qu’il faut préparer à la fin de chaque journée et, lorsqu’il a neigé durant la nuit, le matin avant l’ouverture de la station de ski. L’opération prend environ 4h pour deux dameurs.

Ce sont plus de 20 kilomètres de pistes qu’il faut préparer à la fin de chaque journée et, lorsqu’il a neigé durant la nuit, le matin avant l’ouverture de la station de ski. L’opération prend environ 4h pour deux dameurs.

Chacun s’occupe d’une partie du domaine, les pistes devraient être prêtent à 9 heures, lorsque la station ouvre, pour éviter de circuler en même temps que les skieurs sur les pistes. Les nombreux spots lumineux qui équipent la machine permettent d’avancer dans la nuit et de vérifier la qualité du travail. «L’un des dangers, c’est les skieurs et les promeneurs, surtout quant il fait nuit. Le soir, de nombreuses personnes viennent se promener sur les pistes en peau de phoque ou en raquette et on ne les voit pas forcément, précise Philippe Simon. La visibilité n’est pas très bonne et nous avons souvent le regard vers l’arrière.» Le conducteur doit également faire attention de ne pas emporter les piquets et les arbalètes avec la lame ou la fraise qui mesure jusqu’à 5m50 de large.

A 7 heures, la silhouette des arbres se dessine dans la nuit, c’est l’heure d’une petite pause pour Philippe Simon, qui a déjà damé les pistes du Cochet et du Couvert. Un aller-retour sur les Avattes est encore nécessaire pour que toute la largeur de la piste soit prête, puis le Bullaton se rend au Chasseron, pour faciliter l’accès au restaurant. A 7h50, le soleil est levé, il donne au lac de Neuchâtel une magnifique couleur et permet, surtout, de contempler les tracés réguliers et précis faits par le passage de la dameuse.

Avec les magnifiques conditions de jeudi dernier, le seul regret de Philippe Simon, est de ne pas être un samedi matin. «Il y a beaucoup plus de monde qui peuvent venir profiter de la neige durant le week-end», indique-t-il. A noter que l’or blanc est en quantité suffisante pour garantir l’ouverture des pistes lors des prochaines vacances scolaires.

Avec les magnifiques conditions de jeudi dernier, le seul regret de Philippe Simon, est de ne pas être un samedi matin. «Il y a beaucoup plus de monde qui peuvent venir profiter de la neige durant le week-end», indique-t-il. A noter que l’or blanc est en quantité suffisante pour garantir l’ouverture des pistes lors des prochaines vacances scolaires.

Le vent souffle souvent sur la piste rouge des Rasses II. Pour conserver suffisamment de neige, le dameur déplace l’or blanc aux bords du tracé et forme de petits murs. «Avec cette technique, le vent emporte la neige sur la piste», explique Philippe Simon, qui arrive au bas du domaine skiable à 8h45. Avant de parquer la dameuse, il rejoint Sébastien Gyseler pour terminer de préparer l’ancienne piste éclairée des Rasses, qui se trouve vers l’école de ski. A 9 heures tapantes, les premiers skieurs viennent profiter de la neige fraîche et de belles pistes bien lisses. «Ce que je préfère, c’est les retours positif sur la qualité des pistes que me font certaines personnes», admet Philippe Simon.

 

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