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Toni Jankuloski refait son numéro à Yverdon

14 novembre 2014

Football – 1re ligue – Le demi était cantonné depuis des années à un rôle de récupérateur, alors qu’il a une nette préférence pour une place plus haut dans le terrain. Positionné en 10 depuis quelques matches, il se révèle décisif, pour son plus grand plaisir.

Sous les yeux d’Edin Becirovic, Toni Jankuloski place une tête plongeante gagnante contre Fribourg. © Duperrex -a

Sous les yeux d’Edin Becirovic, Toni Jankuloski place une tête plongeante gagnante contre Fribourg.

Avec six buts inscrits lors des sept derniers matches, il affiche des statistiques d’avantcentre. Toni Jankuloski a pourtant débarqué au Stade Municipal, cet été, avec un costume de demi récupérateur qu’il s’était habitué à porter, en 1re ligue, ces dernières saisons. «Je jouais dans un registre différent, lâche-t-il. Mais je me suis toujours mieux senti plus haut dans le terrain. » Depuis quelques matches, il évolue en soutien des attaquants yverdonnois, il s’y épanouit et ses performances sont éloquentes: même si son maillot est floqué du 8, c’est en position de 10 qu’il fait son meilleur numéro.

A ses débuts en 1re ligue, à Echallens, Toni Jankuloski était d’ailleurs considéré comme un milieu de terrain offensif, mais il a rapidement été replacé devant la défense. Un rôle de travailleur de l’ombre qui lui a aussi été confié à Bavois, puis à Azzurri 90 Lausanne. «J’ai toujours évolué dans des équipes où il y avait pas mal de concurrence», note-t-il. Garant d’un football simple, sobre et efficace, le joueur de 25 ans a néanmoins souvent eu la confiance de ses entraîneurs. Mais pas à son poste de prédilection.

Du coup, il est évidemment ravi de sa première partie de saison à Yverdon. «Je prend du plaisir, je marque, tout se passe bien», s’enthousiasme-t-il. Pour ne rien gâcher, son équipe est en feu, invaincue depuis le 30 août et actuellement deuxième du classement. «Franchement, en début de saison, je ne pensais pas qu’on en serait là en novembre, avoue-t-il. Il y a des équipes, à l’image des Azzurri, qui ont des joueurs plus expérimentés. Mais depuis que nous avons les avons battus, en retournant la situation dans les dernières minutes, nous avons pris conscience des qualités qu’il y a chez nous aussi.»

«Vivre un truc»

S’il a choisi de rejoindre Yverdon Sport cet été, encouragé par son ami Edin Becirovic, c’était pour «vivre un truc» qu’il ne connaissait pas. «Jouer chaque match devant près de 500 personnes, bénéficier de telles infrastructures, de terrains d’entraînement sur lesquels on mangerait, c’est quand même quelque chose, en 1re ligue», assure-t-il.

Ce niveau de jeu, il le connaît bien: il y a commencé à 19 ans. Avant cela, il a fait toutes ses classes juniors au LS, avec deux ans passés au centre de préformation de l’ASF à Payerne. Mais il n’a pas été retenu pour intégrer l’équipe M18, la suite naturelle de la filiale d’élite. «J’ai été blessé six mois, une élongation récurrente, se souvient-il. Cela ne m’a pas aidé.» Il a alors emménagé à Echallens, où il est passé par les juniors A et la «deux», en 2e ligue, avant d’intégrer l’équipe fanion.

Un parcours qui lui laisse des regrets? «Un petit, tout petit: celui de voir que beaucoup de ceux de mon année qui sont passés en M18 n’ont pas saisi leur chance à fond. Certains ont arrêté, d’autres sont en 2e ou en 3e ligue…» Mais il est loin d’en faire une maladie. Si le football est véritablement devenu un hobby, pour lui qui travaille à plein temps comme conseiller en personnel, il continue à le pratiquer à un niveau plus qu’honorable et à se faire plaisir sur le terrain. Surtout depuis qu’il a l’occasion, au Stade Municipal, de présenter son meilleur numéro.

 

Le coup de fil

Le week-end de 1re ligue en deux téléphones

Yverdon Sport – Guin, samedi à 15h au Stade Municipal.

Vittorio Bevilacqua, entraîneur à Yverdon: «Margairaz et Becirovic (suspendus) sont absents, Montano, Pitronaci et Demiri (incertains). La semaine a été perturbée par la pluie et la grippe, mais je suis confiant pour ce dernier match. Nous voulons gagner pour passer l’hiver au chaud. Et nous sommes contents d’arriver à la pause.»

Martigny – Bavois, samedi à 16h30 au Stade d’Octodure.

Bekim Uka, entraîneur à Bavois: «Malgioglio, Bovay, Meylan, Zeneli, Charles et Zari seront absents, donc certains qui ont moins joué jusqu’ici seront alignés. Si nous gagnons en Valais, nous pourrons dire que nous aurons fait un bon premier tour, je crois.»