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Un livre pour découvrir et comprendre les grottes
Gérald Favre, hydrogéologue et auteur principal, avec Serge Audemars, président du conseil d’administration de Grottes de Vallorbe S.A, sont heureux de pouvoir présenter le livre qui retrace une aventure extraordinaire. La mise en page et le graphisme sont l’œuvre d’Yvan Fantoli (Unigraf).

Un livre pour découvrir et comprendre les grottes

5 décembre 2024 | Texte et photos: I. Ro.
Edition N°3846

Point d’orgue des festivités du cinquantenaire, la publication retrace toute l’histoire et explique le contexte naturel.

«Nous avons eu en permanence le souci de mettre à la portée du grand public des notions qui ne sont pas évidentes à prime abord», explique Gérald Favre, auteur principal du livre édité par la société des grottes à l’occasion du cinquantenaire de leur ouverture au public. L’ancien membre du conseil d’administration, hydrogéologue, voulait en effet mettre en lumière à la fois l’environnement naturel exceptionnel et l’aventure humaine qui a permis de le découvrir.

Et si, au départ, le conseil d’administration de la société n’était pas «très chaud», son président, Serge Audemars, est fier du résultat: «C’est un bel ouvrage. Je félicite les auteurs pour le temps qu’ils y ont consacré.»

«Ce livre est un condensé de la mémoire des grottes», explique Gérald Favre.  Et à l’instar de celles-ci qui sont vieilles de millions d’années, il a fallu du temps pour aboutir. L’aventure a en effet été lancée il y a cinq ans. Elle a débuté par un énorme travail de recherche dans les archives de la société, mais aussi chez les particuliers, notamment les explorateurs qui se sont succédé depuis le début des années soixante, moment où un groupe de Genevois a plongé dans la résurgence au pied de la reculée de la Dernier.

Témoignages de première main

A la demande du coordinateur de l’opération, une vingtaine de personnes ont participé à ce travail, témoignant des explorations vécues, à l’instar de Jean-Claude Protta, qui a fait partie des plongeurs qui se sont engagés dans la source pour aboutir au lac du Silence.

Leurs successeurs, genevois également, ont eu le mérite d’escalader la galerie qui surmontait le lac. Le visiteur des grottes leur doit la découverte de ces magnifiques galeries concrétionnées qui le conduisent jusqu’à la rivière, puis à la salle de la Cathédrale.

En ce n’est là qu’un petit bout de la partie explorée puisque après le passage d’une demi-douzaine de siphons, le point le plus éloigné visité à ce jour se situe à la verticale du col qui sépare Juraparc du Pont. A la lecture du livre, on réalise à quel point ces explorateurs, équipés de scaphandres de lac, et munis de faibles éclairages, ont été courageux.

Une initiative locale

En parallèle à cette aventure souterraine, une autre s’est développée en surface, celle des entrepreneurs locaux, emmenés par Paul Robert, alors patron de Jaquet Fers, et le syndic André Jaillet. Ils ont effectué, sur la seule foi des photographies montrées par les explorateurs – le dernier des quatre, Jean-François Morel, vit à Yverdon-les-Bains –, les premiers sondages, la constitution de la société anonyme, puis le creusement du tunnel d’accès qu’emprunte le public.

Plus de deux millions de visiteurs ont admiré ce joyau en l’espace de cinquante ans. Parmi eux, le conseiller fédéral Guy Parmelin, venu en septembre dernier à l’occasion des festivités. Grâce à des investissements réguliers – le dernier en date ascende à quelque 5 millions de francs –, le confort de la visite a été sensiblement amélioré avec un tunnel pour le retour, et bien entendu le nouveau bâtiment de réception, dont la construction a été engagée en raison de la nécessité de protéger les visiteurs des chutes de pierres provenant des parois surplombant la zone d’entrée.