Logo

Un Nord-Vaudois grade dans l’osier

4 juillet 2014

Le vannier Michel Québatte, qui a son atelier à Montagny-près-Yverdon, va recevoir le titre de dignitaire de la Confrérie des façonneurs du noble osier, en France.

Michel Québatte arbore fièrement le costume de la confrérie.

Michel Québatte arbore fièrement le costume de la confrérie.

Dans la vannerie depuis une quarantaine d’années, Michel Québatte est sur le point d’acquérir de nouvelles lettres de noblesse au sein de la Confrérie des façonneurs du noble osier, une association française créée pour promouvoir ce savoir-faire.

Le grand maître Joël Rouille lui a en effet annoncé par courrier qu’il serait proposé au titre de dignitaire lors d’un événement programmé dimanche à Fayl-Billot, la Mecque française de l’osier. «Il y aura tout d’abord un petit déjeuner de rencontre entre les différentes confréries, puis un cortège, la cérémonie pour l’attribution des titres et un repas», indique Michel Québatte, qui recevra un ruban à mettre sur son costume, pour symboliser son nouveau statut. Une ascension dans la hiérarchie qu’il perçoit comme un grand honneur, ce d’autant qu’à l’origine, la confrérie ne comprenait pas de membres hors de l’Hexagone.

«Lors d’un événement à Vallabrègues, près d’Avignon, Joël Rouille m’a demandé, avec sa voix grave, si moi, petit Suisse, je souhaitais les rejoindre», se rappelle le vannier nord-vaudois.

Intronisé en 2009

Son intronisation a eu lieu le 3 octobre 2009, en même temps que celle d’un Belge. Depuis, quelques autres citoyens de ce pays sont venus grossir les rangs de la confrérie mais Michel Québatte en reste le seul représentant helvétique.

D’abord compagnon, il s’est vu décerner le titre de légat en 2011. «La Confrérie des façonneurs du noble osier compte environ 600 membres. J’étais le 64e membre à devenir légat», précise celui qui exerce son savoir-faire dans un atelier En Chamard, à Montagny-près-Yverdon. Il estime à une vingtaine le nombre de dignitaires de l’osier auquel il sera bientôt inclus.

Michel Québatte vit de son artisanat à 100%, en tant qu’indépendant, depuis seize ans. Il participera, en août, au 3e Festival mondial de l’osier et de la vannerie de Nowy Tomyśl, en Pologne, théâtre d’une compétition internationale. «C’est une fierté de pouvoir défendre la Suisse lors de ce concours», conclut l’irréductible vannier.

Ludovic Pillonel