Un parking d’échange mis à l’enquête

Destiné aux pendulaires, un projet de construction de 152 places de stationnement, à Y-Parc, pourrait permettre de libérer des places dans le centre d’Yverdon-les-Bains.

Si le projet passe la rampe du Conseil communal, quelque 150 véhicules supplémentaires pourront prochainement se parquer à Y-Parc.

Première étape de la nouvelle politique de stationnement définie par la Municipalité de la ville d’Yverdon-les- Bains, la construction d’un parking d’échange, incluant 152 places de stationnement pour voitures ainsi qu’une station de vélos en libre service et un couvert à vélos sécurisé, devrait pouvoir se concrétiser, dès le mois de septembre pochain, sur l’avenue des Trois-Lacs. A condition toutefois que l’opération passe la rampe de la mise à l’enquête, puis celle du Conseil communal.

Bien qu’il ne soit pas encore complètement arrêté, notamment en terme de nombre de places nécessaires pour faire face à la demande, le projet sera mis à l’enquête, dès ce samedi, par la copropriété du Parc scientifique et technologique d’Yverdon. «Il est difficile de déterminer la quantité de places nécessaires, relève Luc Tomasetti, responsable de la mobilité de la ville, car nous ne pouvons prédire à l’avance si les pendulaires adopteront rapidement ce système de parking d’échange. Celle-ci dépendra également du crédit de 800 000 francs qui sera soumis à l’approbation du Conseil communal, dès la fin de la mise à l’enquête.»

Une étape incontournable

Selon la municipale de l’urbanisme et des bâtiments, Marianne Savary, cet ouvrage s’inscrit dans une politique plus globale qui vise à offrir une alternative aux pendulaires leur permettant de stationner aux abords de la ville et ainsi de libérer les places du centre et des quartiers environnants pour les résidents et les usagers de courte durée. «C’est un problème qui a été très souvent relevé et qui touche toute la population, précise-t-elle. Cette politique de stationnement va permettre d’y remédier et elle ne peut être mise en place sans la construction de ce parking. Dans le long terme, nous envisageons d’ailleurs d’établir le même type de parking à la sortie ouest de l’autoroute. Nous avons déjà entamé des discussions allant dans ce sens avec la Commune de Montagny.»

Les phases suivantes de cette nouvelle politique viseront ainsi à mettre en place, à l’horizon 2015-2018, un système de macarons à tarif préférentiel pour les pendulaires du centre-ville, au parking de l’Hippodrome, puis pour les résidents yverdonnois, différentiés en plusieurs zones, en fonction de leur lieu d’habitation. L’objectif étant d’établir une meilleure rotation dans l’utilisation des places de stationnement.

«Les prix d’utilisation du futur parking d’échange ne sont pas encore établis mais nous allons là aussi instaurer un système de prix préférentiels pour les personnes disposant d’abonnements de transports publics en tout genre et dissuasifs pour les autres, à l’image de ce qui se fait à Fribourg, par exemple, avec des macarons à 120 francs par année, indique Luc Tomasetti. En outre, l’offre en bus sera augmentée aux abords du parking, pendant les heures de pointe, avec une cadence à 10 minutes. Les usagers pourront donc choisir entre le bus ou le vélo pour se rendre au travail, sachant qu’à Yverdon le centre-ville est atteignable en quelques minutes à deux-roues.»