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Une deuxième promotion consécutive pour Junior Santos

24 juin 2013

Football – Après avoir permis à Yverdon Sport d’atteindre la 1re ligue promotion, le Brésilien a fait monter Emirates en première division émiratie. Il est de retour en Suisse en attendant que son téléphone sonne.

Junior Santos goûte au calme de la vie en Suisse depuis un mois et demi.

Deux promotions en douze mois. Le bilan récent de Junior Santos a de quoi le réjouir, d’autant que l’entraîneur brésilien, établi dans le Nord vaudois, a fait monter deux équipes d’horizons pour le moins différents. Ce ne sont pas moins de 4896 kilomètres qui séparent le Stade Municipal, où Yverdon Sport a obtenu son ticket pour la 1re ligue promotion en juin de l’année dernière, et Ras el Khaïmah, ville des Emirats Arabes Unis où évolue l’Emirates Club, qu’il a dirigé tout au long de la saison 2012-2013. Avec, à la clé, un retour en première division.

Cette saison, l’Emirates Club a gagné 18 de ses 26 matches de championnat, terminant premier du classement de deuxième division, à égalité avec Sharjah, également promu, et treize points d’avance sur l’équipe suivante. La promotion était clairement l’objectif de l’équipe et la pression qu’a dû gérer Junior Santos était à la mesure des moyens -considérables- qu’il avait à disposition. Pas de quoi l’impressionner, pour autant, lui qui avait déjà connu une expérience à la tête de Dubaï CSC. «Dans ces pays, les choses vont encore plus vite qu’ailleurs. Certains entraîneurs se font virer après une, deux, trois semaines», explique-t-il. Et il n’est pas du genre à s’en formaliser. «J’aime savoir que si je ne réponds pas aux attentes de mon président, la sanction va tomber», continue-t-il.

En l’occurrence, il a donc été servi, mais il bien a été au bout du contrat qu’il avait paraphé au départ. Selon lui, c’est parce qu’il a su tirer le meilleur de ses joueurs, faire en sorte qu’ils soient avec lui, ce qu’il considère comme une de ses principales qualités en tant qu’entraîneur.

Aujourd’hui, il goûte à un peu de repos bien mérité en Suisse, auprès de sa famille. Mais il est prêt à repartir lorsque le téléphone sonnera. Car Junior Santos est bien décidé à réussir une belle carrière d’entraîneur. «Je suis ouvert: retourner aux Emirats, travailler au Brésil ou en Europe, cela m’intéresse», glisse-t-il. Mais il n’entend pas retrouver de l’embauche dans un club amateur, fût-ce en Suisse. «Je veux travailler dans un cadre qui soit vraiment professionnel, j’ai besoin d’avoir les joueurs à disposition complètement», précise-t-il.

Désormais bien connu au Moyen-Orient (lire ci-dessous), Junior Santos sait qu’il doit encore se faire un nom, ici, en tant qu’entraîneur, comme d’ailleurs dans son pays natal, même si les gens se rappellent du joueur qu’il a été. Mais il espère que l’opportunité de diriger une grande équipe se présentera, un jour ou l’autre. Après avoir fait monter les équipes qu’on lui a confié, il veut croire qu’il aura droit, lui aussi, à sa promotion.

 

«Mon nom sort dans la presse»

A ce jour, Junior Santos sait qu’il y a des chances qu’on le rappelle au Moyen-Orient. «Dès qu’un entraîneur connaît des difficultés à la tête d’une équipe, mon nom sort dans la presse, parmi d’autres, comme celui d’un successeur potentiel», rigole-t-il.

Retourner aux Emirats ou dans un pays alentour ne serait pas pour lui déplaire. Ainsi, il a beaucoup apprécié la vie à Ras el Khaïmah, moins bling bling que Dubaï, où son club avait de véritables supporters, très passionnés. «Même parfois un peu trop», sourit-il.