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Vingt ans au service des tortues

30 septembre 2014

Le Centre Protection et Récupération des Tortues de Chavornay a fêté ses vingt ans en grande pompe, vendredi soir. Lolita Morena et Isabelle Chevalley étaient de la partie.

L’une des nombreuses tortues aquatiques du PRT.

L’une des nombreuses tortues aquatiques du PRT.

De nombreux invités, parmi lesquels Lolita Morena et la politicienne Isabelle Chevalley, étaient présents vendredi soir à la grande salle de Chavornay pour fêter dignement les vingt ans du centre de l’association Protection et Récupération des Tortues (PRT).

Il y a vingt ans, la PRT hébergeait ses premières pensionnaires à Chavornay, une cinquantaine de tortues. Jean-Marc Ducotterd, initiateur du projet et président de l’association, se remémore les bons mais aussi moins agréables moments de ces vingt dernières années. Tout commence le 26 novembre 1994 avec l’ouverture du centre. En juillet 1998, des vols sont commis. «J’étais hyper déçu, j’ai pensé à poser les plaques mais malgré ces moments pénibles, j’ai eu aussi des instants de bonheur !», révèle Jean-Marc Ducotterd. Les portes ouvertes et la traditionnelle Fête de la tortue en font notamment partie. 200 personnes étaient présentes lors des premières portes ouvertes. En 2012, la Fête de la tortue a réuni…5500 personnes sur un week-end ! Autre événement important, le projet national de réintroduire la cistude en milieu naturel en 1999. En février 2012, l’aventure de Jean-Marc Ducotterd aurait pu très mal se terminer : «Un incendie s’est déclaré à Chavornay près du centre, nous avons eu énormément de chance !» En effet, le centre est resté intact. Le président a également remercié les bénévoles pour le travail fourni durant ces années.

Actuellement, la PRT recueille une tortue par jour et en compte environ 1200. Preuve que la problématique de l’abandon des tortues n’est, de loin, pas finie. Des projets pour le futur de la PRT continuent d’émerger. Des installations supplémentaires doivent être mises en place pour éviter la surcharge. L’idée serait de démarrer la construction du nouveau centre dès l’année prochaine.

Lolita Morena, membre du comité de la Protection Suisse des Animaux (PSA), a fait la connaissance de Jean-Marc Ducotterd il y a six ans. «J’ai appris beaucoup de choses, les tortues sont de plus en plus abandonnées. Chaque fois que je vais au centre c’est un bonheur ! », explique celle qui a commencé à s’intéresser aux animaux grâce à son grand-père en Italie.

«S’occuper des animaux, c’est aussi s’occuper de l’environnement dans lequel on vit. Chaque vie doit être respectée, nous ne devons pas les opposer aux être humains !», a ajouté Isabelle Chevalley. Avant de conclure : «On se réjouit de fêter les 30 ans du centre !»

Plus d’informations sur www.tortue.ch

 

Lolita Morena marraine des tortues

«Les tortues méritent autant d’amour que les chiens»

Jean-Marc Ducotterd, président de l’association Protection et Récupération des Tortues, et Lolita Morena lors de la soirée organisée pour les 20 ans du centre.

Jean-Marc Ducotterd, président de l’association Protection et Récupération des Tortues, et Lolita Morena lors de la soirée organisée pour les 20 ans du centre.

Lolita Morena, qui a participé à la fête organisée pour les vingt ans de Protection et Récupération des Tortues (PRT) (voir ci-dessus), est la marraine du centre de Chavornay depuis cinq ans.

 

La Région Nord vaudois : Comment êtes-vous arrivée dans l’association PRT ?

Lolita Morena : Ça fait depuis le début de l’émission Toudou, donc cinq ans, que je donne un coup de main à Chavornay, lors d’événements spéciaux. Ce centre est nécessaire, son succès le démontre.

 

Il y a en effet plus de 1200 tortues qui ont trouvé refuge ici, comment se fait-il qu’il y en ait autant d’abandonnées ?

Déjà, les tortues vivent très longtemps et il n’est pas rare qu’elles survivent à leur propriétaire. Ces dernières arrivent alors au centre. De plus, il ne faut pas oublier qu’elles grandissent. Beaucoup de monde achète une toute petite tortue, mais elle peut devenir très grande. Par manque de place, les gens nous les apportent.

 

Comment éviter les mauvaises surprises lorsqu’on désire accueillir une tortue ?

C’est un animal qui a besoin de soins particuliers et elles méritent autant d’amour que les chiens ou les chats. Il faut bien se renseigner sur comment s’en occuper. Le centre est ouvert tous les samedis matin et les bénévoles se feront un plaisir de répondre aux questions.

 

Vous vous occupez de nombreux animaux de compagnie, est-ce que vous avez une tortue ?

Non, j’en avais une quand j’étais petite. C’était une Tortue de Floride que j’avais achetée sur la plage en Italie. Jean-Marc Ducotterd ne veut pas que j’en adopte une, tant que j’habite à Crans-Montana. Cet animal n’apprécie pas l’altitude, alors je suis la marraine de l’une des tortues aquatiques du centre. M.AT

Gianluca Agosta