Des Yverdonnoises prises de vitesse, pas dépassées
1 décembre 2010Handball – Coupe suisse féminine – Battue 21-32 par les favorites du SV Herzogenbuchsee, l’USY a rendu une bonne copie. Vite, une promotion!
Habituées à mettre des casquettes à leurs adversaires en 2e ligue, les joueuses de l’US Yverdon avaient à qui parler, dimanche dernier, avec la venue à Léon-Michaud de l’équipe de Herzogenbuchsee, leader de SPL2 (deuxième division nationale), dans le cadre des seizièmes de finale de la Coupe suisse. Les rôles étaient cette fois inversés et c’était aux Yverdonnoises de tenir le coup et d’éviter le camouflet devant leurs fidèles.
Si, sans surprise, les Nord-Vaudois n’ont guère fait illusion face à des Bernoises bien supérieures, elles ont malgré tout proposé une réelle résistance. Laissant leurs complexes aux vestiaires et désireuses de pouvoir se regarder en face au terme des soixantes minutes de jeu, les protégées de Julien Ballif ont même, à certains moments, tenu la dragée haute aux favorites. Yverdon a d’ailleurs connu un très bon début de rencontre, ouvrant les feux par Valentine Affolter. Puis, la nervosité n’aidant pas, l’USY est passé par un moment de flottement. De quoi permettre aux visiteuses de se détacher (5-13 à la 21e).
On pouvait alors craindre le pire, soit une différence de buts de plus de vingt longueurs au final. Ce qu’ont l’habitude d’infliger les joueuses de la Cité thermale, non pas de recevoir.
Alors, faisant fi du solide mur érigé face à elles, les Yverdonnoises ont pris le temps de concocter, d’imaginer les schémas nécessaires pour ébranler les certitudes adverses. «Je suis très content. Je ne pensais pas qu’on tiendrait aussi bien, se félicitait l’entraîneur de l’USY, Julien Ballif. Les filles ont su montrer qu’elles savent jouer au handball. On n’a pas à rougir du score.»
Battues 21-32 (9-16), les locales ont surtout souffert de la vitesse d’exécution des Alémaniques. Très rapides, jouant haut sur les ailes pour bondir en contre, les Bernoises ont fait étalage de leur science du rush, coutumières d’un rythme bien plus soutenu que dans le groupe romand de 2e ligue, où Yverdon surnage. Et, malgré les peines à trouver une parade aux éclairs adverses, à voir la faculté d’adaptation des joueuses de l’USY, on comprend mieux pourquoi la promotion en 1re ligue, à un niveau plus adapté à la meilleure formation romande, est urgente. Et ainsi continuer de progresser, avant que le soufflet ne retombe.