La bâtisse du XIXe siècle est désormais considérée comme objet d’importance cantonale.
La société immobilière propriétaire de la Villa Robertia souhaitait entreprendre des travaux. Mais le Canton a jugé que ceux-ci portaient une atteinte excessive au bâtiment. Aussi a-t-il décidé de passer cette maison de maître de la classe 3 à la classe 2 de protection. Cela signifie que désormais la bâtisse ne pourra plus subir de travaux, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, sans l’aval de la Direction générale des immeubles et du patrimoine du Canton. Le bâtiment doit être conservé dans sa forme. Le propriétaire peut encore recourir contre cette décision auprès du Tribunal cantonal.
«Avec son ample toiture à croupes couverte d’ardoises – anciennement en tavillons (ndlr: tuiles en bois) –, la composition néoclassique de ses façades et le soin apporté aux aménagements intérieurs, la Villa Robertia conserve l’apparence d’une véritable maison de maître tout en proposant une typologie très singulière, explique Maurice Lovisa, conservateur cantonal des monuments et des sites. Elle intègre, dès l’origine, un volume de grange à l’arrière. La propriété comprend aussi un vaste jardin, avec fontaine et dépendance, témoignant des aménagements entrepris dès la fin du XIXe siècle.»
Dans le cadastre de 1818, la maison, propriété de Charles Cart, figure dans son volume initial, légèrement plus grand que l’actuel. La silhouette générale du bâtiment ainsi que certains aménagements, dont la charpente, datent probablement de cette époque. Acquis en 1829 par Pierre Isaac Grobéty, le bâtiment a subi d’importantes transformations vers 1863 par son fils et d’autres modifications ont suivi, sans doute dans les années 1890-1900, donnant à la maison sa physionomie actuelle. à l’intérieur, de nombreux aménagements ont été effectués entre le XIXe et le début du XXe siècle.